John John Dohmen, le lauréat du prix messieurs n’était pas présent lors de la cérémonie du stick d’or car il avait déjà réservé ses vacances au ski avant l’annonce officielle de la nouvelle date choisie par la Fédération pour procéder. Mais cela n’a pas empêché le milieu de terrain du Waterloo Ducks de commenter cette belle consécration, deux jours seulement après avoir fêté ses 22 ans.
John John, on sait que tu as été nominé sept fois au cours de ces dernières années, dont deux fois pour cette édition, et que tu es toujours reparti bredouille. Est-ce que le stick d’or restait encore un objectif pour toi ?
« J’avoue que cela a toujours été un but pour moi. Maintenant, depuis cette année, ce n’était plus trop le cas puisque j’ai eu deux déceptions ces deux dernières années. Maintenant, je me suis dis : « Ce n’est pas grave, je n’essaye plus d’impressionner les autres. Je joue pour moi. Et finalement, c’est ce qui fonctionne le mieux. J’essaie de me faire plaisir. Et maintenant avec mon expérience, j’arrive à savoir si j’ai livré une bonne prestation ou non. Je n’ai plus besoin de la reconnaissance des autres. »
Tu n’avais, entre guillemets, plus d’espoir ou tu te disais si un jour je le reçois, c’est génial ?
« Honnêtement, auparavant, c’était devenu un petite une obsession parce que j’avais été nominé de nombreuses reprises et je voulais vraiment le recevoir. C’était vraiment important pour moi. Aujourd’hui, c’était plutôt : C’est génial, si je le reçois mais je ne serai pas plus heureux ou moins heureux, si je ne le reçois pas… »
Tu as un message particulier à faire passer à tes deux adversaires malheureux : Pau Quemada et à Jérôme Truyens ?
« Je suis désolé pour eux. Je trouve que ce sont vraiment deux joueurs excellents avec qui j’aimerais bien évoluer. Franchement, ils ont fait tous les deux une saison incroyable. Et je ne m’attendais donc pas à recevoir ce prix dans la catégorie Messieurs. »
Est ce qu’il y a des personnes en particulier à qui tu souhaites dédier ce prix ?
« Oui, d’abord, à mes parents. Cela peut paraître bizarre mais sans eux je ne serais pas ici et je n’aurais certainement pas gagné ce prix. Je pense qu’ils ont beaucoup couru pour moi, surtout quand j’étais jeune. Ils m’ont conduit partout et s’ils ne l’avaient pas fait, je me serai peut-être découragé. Sans eux, tout cela n’aurait pas été possible. Je voudrai aussi dédier ce prix à ma copine qui a beaucoup de patience. Je veux la remercier parce que sans elle, sans sa compréhension, je ne pourrais pas autant m’entrainer et participer aux tournois. Et enfin, je veux remercier mes coéquipiers parce qu’on ne peut pas gagner un match tout seul. Si je joue bien, c’est aussi grâce à eux. »
Comment arrives-tu à gérer ton emploi du temps ? Parce qu’on sait que t’es en équipe nationale et c’est prenant. Il y a ton action en club. Il y a tes études. Comment est ce qu’on arrive à gérer ca ?
« Ce n’est pas évident, surtout en période d’examens. Ce n’est pas facile d’étudier dix heures alors qu’on vient de terminer une période de stage ou avec beaucoup d’entrainements par semaine. Il faut arriver à switcher directement dans ta tête.. Maintenant, je prends énormément de retard au niveau étude pendant l’année et je dois travailler deux fois plus pendant les blocus. C’est très intense physiquement et mentalement. Mais je fais de mon mieux… »
Tes ambitions pour la suite de la saison et celle du Watducks ?
« Pour cette année, elles sont les mêmes que la saison dernière. On veut atteindre la finale et parvenir au seconde tour de l’EHL, et ca s’est déjà acquis. Maintenant je pense que si on peut conquérir un nouveau titre de champion, c’est bien. Mais on ne domine pas autant la compétition que la saison passée. Cela sera plus difficile que l’an dernier. Maintenant avec les Playoffs, on ne sait pas ce qui peut se passer. Je pense que notre équipe est toujours aussi bonne que l’année passée, ce sont juste les autres qui se sont renforcés. Le niveau général a fortement augmenté cette saison. »
Entretien : Laurent Toussaint
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