TANGUY COSYNS : « LE DARING EST LE CLUB DE MON CŒUR ! »

Après huit journées de championnat, le club bruxellois est aux portes du top 4 malgré une entame de compétition qui n’a pas été à la hauteur des espérances de l’équipe que les spécialistes présentent comme la possible révélation de la saison (malgré le revers de ce dimanche à l’Herakles). Et pour jouer les premiers rôles dans la compétition domestiques, les Molenbeekois ont réussi à ramener au bercail l’un des plus grands espoirs du hockey belge : Tanguy Cosyns. A 22 ans, l’attaquant fait partie du groupe des Red Lions et il est très ambitieux pour les prochains mois même s’il n’a pas eu la chance de faire partie du groupe lors du récent Euro. Après deux titres consécutifs avec le Watducks, Tanguy a faim de victoires et rêve de disputer les Playoffs avec le club de son cœur.

Tanguy, après un début de championnat très difficile, le Daring semble enfin avoir trouvé la bonne carburation ?
« Il a fallu une période d’adaptation à certains joueurs dont moi, y compris. Chacun devait trouver son rôle dans l’équipe. A présent tout est clair et chaque joueur sait de quoi il est capable et ce qu’il peut apporter à l’équipe. Ensuite, lors de chaque match, nous avons tiré des leçons importantes. Nous avons, par exemple, fait preuve d’impatience lors de nos débuts au Léo. Nous étions menés contre le cours du jeu, nous voulions marquer à tout prix pour égaliser et nous nous sommes exposés à des contres attaques qui nous ont coutées très chères. »

Pas de regrets d’avoir quitté Waterloo quand tu vois qu’ils sont largement en tête de la compétition ?
« Non, je me sens très bien au Daring, c’est le club de mon cœur. C’est un sentiment très spécial de représenter ce club, et de jouer pour cette grande famille. Mais je suis très content pour le Watducks. Ils font un parcours sans faute en championnat et j’espère qu’ils brilleront également lors de leur weekend européen car c’est une compétition qui n’a pas toujours bien réussi à Waterloo. »

Ton retour au Daring était capital pour la suite de ta carrière avec les Red Lions ?
« Non, mon retour était guidé, tout d’abord, par une envie personnelle de retrouver mes amis et mon frère. Mais c’était également une opportunité pour moi de développer d’autres aspects de mon jeu. »

Mais tu avais besoin de prendre plus de responsabilités ? Et c’était impossible au Waterloo ?
« Oui, c’est vrai, j’en avais clairement besoin. C’est clair que le fait que je prenne plus de responsabilités m’aidera à proposer une palette plus large d’arguments lors des futures éventuelles sélections avec les Red Lions que ce soit pour la World League ou la Coupe du Monde.. Au Watducks, j’avais moins de poigne dans le groupe et c’était logique. J’aurais voulu apporter plus à ce club, cela reste un échec personnel. »

Tu as digéré ton absence dans ce groupe lors de l’Euro ?
« J’ai digéré assez rapidement mon éviction du groupe à l’aube du tournoi. Je n’ai pas vraiment été déçu. Je me suis beaucoup remis en question et si je n’ai pas participé à cette Euro à Boom, c’est que je ne méritais pas cette sélection. C’est aussi simple que cela. Je travaille quasi tous les jours pour pouvoir faire partie du voyage en Inde, et pouvoir jouer cette Coupe du Monde qui se déroulera à La Haye, donc pratiquement à la maison »

La déception du stick d’or espoir est elle aussi estompée ?
« Le stick d’or reste une récompense personnelle qui est attribuée par le public et les membres de la fédération. C’est quelque chose de très subjectif et donc d’assez compliqué à évaluer. C’est clair que je pensais être le favori aux côtés de Manu Stockbroeckx mais Alex Hendrickx a certainement bénéficié du fait d’avoir disputé le Champions Trophy en décembre dernier avec l’équipe nationale. Malgré cela, j’ai entendu parler du fonctionnement des votes. Je sais que certaines personnes qui travaillent pour la fédération et certains journalistes possèdent un droit de vote important alors qu’ils ne voient pas un seul match au cours de la saison. Je pense qu’il est temps de changer le système de cette récompense, et d’en faire une vraie fête du hockey, et pas uniquement avec les sponsors. Je pense que chaque joueur de la division honneur devrait être invité à ce genre d’évènement et devrait également avoir son mot à dire. Je reste très déçu pour mon ami Vincent Vanasch qui méritait amplement la récompense. Je ne sais pas ce qu’il peut faire de plus pour remporter ce prix. J’espère que dans le futur, il sera couronné  pour son travail et son investissement. »

Tu évolues avec ton frère, c’est une grande source de bonheur pour vous ?
« En effet, cela se passe encore mieux que ce que je l’aurais espéré. Je le découvre aussi sous une autre facette puisqu’il est capitaine de l’équipe. Cela m’a encore beaucoup rapproché de lui. Cela n’a pas de prix de pouvoir évoluer à ses côtés. Encore un peu de temps, et je suis convaincu que nos combinaisons feront très mal. »

Tu as déjà inscrit dix buts depuis l’entame du championnat. Le titre de meilleur buteur est un de tes objectifs ?
« Le titre de meilleur buteur n’est pas un objectif que je me suis fixé en début de saison et il ne le deviendra pas. Ma priorité est fixée avant tout sur le collectif. Nous avons des ambitions avec le Daring et je suis prêt à tout pour les atteindre.. »

Qui sera champion cette saison ? Le Watducks ?
« Difficile de se prononcer. Le Watducks est favori puisque cela fait 2 ans qu’ils sont champions. Malgré cela, je pense que ce sera encore plus ouvert que les saisons précédentes. Pour les Playoffs, je pense qu’il n’y a jamais eu autant de prétendants pour ces 4 premières places que cette année. »

Entretien : Laurent Toussaint

Commentaires

One Comments

  1. Post By gonzague klein

    On peut comprendre que Tanguy rejoigne son club de coeur et veuille jouer avec ses amis et son frère mais il ne faut pas oublier l’aspect financier de ce transfert.Tanguy fait beaucoup de sacrifices pour se maintenir dans le noyau de l’équipe nationale, il est donc logique qu’il parte dans un club qui le paye mieux

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