Une victoire se joue souvent sur des petits détails. Et même si le score est relativement sévère pour les Anversois, la partie aurait pu basculer dans une toute autre direction si ceux-ci s’étaient montrés beaucoup plus adroits en zone de conclusion mais surtout sur p.c. Les hommes de Murray Richards ont ainsi hérité de neuf penalty sur la partie et ils ne sont pas parvenus à en inscrire un seul. « Si on ne marque pas ses p.c. dans une rencontre de ce niveau, tout devient beaucoup plus compliqué, expliquait de manière fataliste le coach australien. Nous avons montré de très belles choses, surtout en première période. Nous avons dominé les échanges et le Watducks ne s’est pas crée de réelles occasions durant les 35 premières minutes. Nous avons essayé des choses mais nous n’avons pas conclu. Ensuite, le Watducks a marqué trois fois en dix minutes. »
Et c’est clair que la pause a fait du bien aux Brabançons qui se montraient incapables de réussir plus de trois passes consécutives lors de la reconversion offensive. Mais le discours d’Etienne Tys a fait mouche et Waterloo a trouvé sa vitesse de croisière. « Nous sommes clairement bien payés mais nous avons eu dix minutes qui nous ont permis de nous mettre à l’abri. Nous savions que ce serait compliqué de reprendre face à l’Antwerp qui nous pose toujours des problèmes. Heureusement pour nous, le réalisme était de notre côté. Nous avons été présents dans les duels et le groupe a réagi de la meilleure des manières. »
Le but d’Alexandre De Saedeleer sur p.c. libérait les joueurs locaux qui ne relâchaient pas la pression et qui profitaient d’un moment de flottement du côté de l’Antwerp pour frapper à deux reprises via Maxime Tys, réaliste sur deux « caviars » de Thibault De Saedeleer. Les visiteurs tentaient bien de réagir mais Cédric De Greve se montrait intraitable dans sa cage et Grégory Gucassoff ne parvenait pas à trouver la solution sur penalty.
John John Dohmen était naturellement tout sourire à l’issue du coup de sifflet final, lui qui venait de recevoir officiellement son stick d’or des mains de Kristof Vliegen. « Ce n’était pas évident de redémarrer après une si longue interruption. En début de rencontre, nous avons essayé de forcer mais cela n’a pas fonctionné. Ensuite, nous avons tenté de retrouver notre jeu et tout s’est mis en place plus facilement. Nos trois buts en début de seconde période nous ont mis à l’aise. C’était une bonne rencontre de reprise face à une équipe dont nous nous méfions beaucoup suite à sa bonne préparation hivernale. J’espère que nous pourrons continuer de la sorte durant ces prochaines semaines. »
Laurent Toussaint, In Le Soir, lundi 8 février 2010.
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