Le coach des Red Lions voulait rester positif à l’issue de la quatrième défaite des Red Panthers dans la compétition. Face à la Corée, les joueuses belges avaient de nouveau démontré de belles qualités mais elles avaient manqué de réalisme en seconde période. Actuellement dernières de la poule A, à une petite unité du Japon, qu’elles affrontent ce lundi, à 17h30, elles ont toujours leur sort entre les mains pour finir à la cinquième place de leur groupe. Pour Pascal Kina, la Belgique n’a certainement pas encore dit son dernier mot dans le tournoi.

Pascal, tu le disais en conférence de presse, la réalité est très dure ?
« C’est exact. La réalité fait très mal. Je trouve que nous montrons que nous avons notre place à ce niveau-là mais nous montrons également qu’il y a encore des manques et des faiblesses. Chaque match, nous sommes confronté à cette réalité. Il y a le manque d’expérience qui est assez logique vu la moyenne d’âge très jeune de ce groupe mais il y a aussi une carence en termes de puissance. C’est réellement un point sur lequel on doit progresser. »

C’est la première fois que vous avez mené au score dans le tournoi, cela changeait quelque chose pour la suite de la rencontre ?
« Nous avons obligé les filles à garder une certaine structure. Mais c’est là que nous avons bien vu que nous manquions d’expérience. Nous n’avons pas l’habitude de gérer une telle situation face à ce type de nation. Et la moindre erreur se paie cash, on l’a encore vu face à la Corée qui est tout de même huitième au classement mondial. Nous avons fait preuve de naïveté. »

Ce qui est donc important c’est de remettre ces quatre défaites en perspective. L’équipe est toujours en phase d’apprentissage. Elle se frotte à de grosses nations mondiales et les résultats sont cruels !
« Tu as parfaitement résumé la situation. Nous sommes toujours en phase d’apprentissage et nous construisons une équipe. Mais le grand public ne comprend pas toujours bien cette situation. Il ne comprend pas pourquoi nous participons à la Coupe du monde avec une équipe si jeune. Mais quand on voit la manière dont évoluent ces jeunes joueuses, elles le font de manière remarquable. Donc c’est cruel mais il faut se montrer patient. On emmagasine de l’expérience mais il faut rester calme. Mais je comprends la déception, par moments, de certaines joueuses, de membres du staff, de quelqu’un de la Fédération ou même du grand public. »

Un dernier mot sur le prochain adversaire, le Japon. Il s’agit d’un adversaire similaire à la Corée ?
« Ce sera le même style de match. Elles ont obtenu un match contre la Corée. Cela signifie qu’elles ont des qualités et de l’expérience. Ce la va de nouveau se jouer sur des détails. Je suis certain que nous jouerons de nouveau un bon match, que nous nous créerons des occasions. Après, nous devrons nous montrer un peu plus malin. C’est du hockey asiatique et il n’est pas simple de s’adapter à ce style de hockey si différent du nôtre. Mais ce match face à la Corée, nous aura certainement apporté encore un peu plus d’expérience qui pourra se révéler bénéfiques face au Japon. »

Comment est-ce que tu vas rebooster l’équipe après ces quatre premières défaites ?
« C’est le rôle du staff, de la capitaine et de certaines joueuses clés de remettre tout en place pour la prochaine rencontre. Nous allons faire un bon debriefing de notre match face à la Corée. Il faut se dire la vérité en face, admettre la réalité. Les filles ne sont pas idiotes. Elles connaissent la réalité et sont naturellement bien conscientes des faiblesses qui sont les nôtres actuellement. Mais bon, elles vont vouloir remonter sur le terrain pour faire un truc lors de ce dernier match, j’en suis sûr et certain. »

Entretien : Laurent Toussaint (à La Haye)