LA CULTURE DE LA VICTOIRE COMME NOUVEAU CREDO

Même si les Red Panthers ont déjà atteint leur premier objectif de la compétition en atteignant la demi-finale, elles ne sont pas, ou plus, prêtes à se contenter de figurer dans le Top 4 de ce Championnat d’Europe. Pascal Kina travaille depuis plus de deux ans et demi à essayer d’inculquer une véritable culture de la victoire à ses joueuses. « C’est l’un des aspects principaux sur lequel je travaille au quotidien avec mon groupe. On ne peut plus se réjouir simplement de se retrouver à ce niveau. Les plus anciennes du groupe ont déjà bien assimilé ce message. Elles en veulent toujours plus et elles ne ménagent pas leurs efforts pour tendre vers cet objectif. »

Ce jeudi, pour la toute première demi-finale d’un Championnat d’Europe de leur histoire, les Panthères se frotteront à la toute puissante Allemagne. Un adversaire de choix qu’elles sont pourtant parvenues à battre lors de la préparation du tournoi. « Les matchs amicaux ne signifient rien à mes yeux. Nous sommes déjà tombées de haut en pensant que nous pouvions réaliser des résultats en tournoi face à des nations que nous avions affrontées quelques semaines plus tôt. Elles possèdent une expérience impressionnante au plus haut niveau et elles possèdent plusieurs joueuses clés qui pourraient nous poser de sérieux problèmes. Nous voulons gagner ce duel mais nous sommes bien conscients qu’il faudra réussir une grosse prestation pour y parvenir. »

Voilà pourquoi les joueuses belges ont préparé consciencieusement ce grand rendez-vous. Le coach gantois a insisté sur de nombreux détails tactiques qui pourraient faire la différence. « Nous avons travaillé de la même manière que d’habitude. Nous avons essayé toutefois de prévoir un moment de travail plus ludique avec une séance de stretching dans la piscine. Mais la pression n’a certainement pas été évacuée parce que nous avons atteint le premier objectif que nous nous étions fixé en atteignant ce stade de la compétition. Remporter une médaille est devenu notre nouveau but dans la compétition. Si nous ne l’atteignons pas, ce ne sera pas non plus une catastrophe. Mais je suis persuadé que mon groupe répondra présent sur le terrain. »

Et même si une défaite ne signifierait pas non plus la fin des espoirs pour la Belgique puisqu’elle obtiendrait une nouvelle chance lors de la rencontre pour la troisième place, le plus important pour Pascal Kina, c’est avant tout que ses protégées poursuivent sur la même trajectoire que face à l’Irlande, lors du dernier match de poule. « Nous avons gagné en équipe et c’est encore de cette manière que nous pourrons prendre le dessus lors de cette demi-finale. C’est le collectif qui prime. Il n’y a pas de star dans notre groupe. Si quelqu’un perd cela de vue, nous ne pourrons rien faire face aux Allemandes. C’est une certitude. »

Laurent Toussaint, In Le Soir, jeudi 22 août 2013

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