Manu, vous atteignez une nouvelle fois les quarts de finale de l’EHL. Mais que cela a été difficile face à Kampong.
« Oui, je ne sais pas vraiment l’expliquer. En première période, nous n’étions pas très bien en place bien que nous avions bien analysé le jeu de notre adversaire et que nous savions ce que nous devions faire. Le premier quart-temps n’a pas été de très bonne qualité. Mais quand je vois la prestation générale de Loïck Luypaert en première période, il a disputé un match de feu. Il s’est retrouvé cinq ou six fois en un-contre-un contre des attaquants qui, il faut le rappeler, évoluent en équipe nationale néerlandaise. Et il les a muselé. »
Puis, en seconde mi-temps, cela a été beaucoup mieux.
« C’est exact, nous sommes bien revenus dans la rencontre. Et cette victoire est même peut-être méritée vu que nous avons légèrement dominé les 35 minutes. »
Mais il n’y a pas eu beaucoup d’occasions de but non plus ?
« Tu as raison. Nous avons été de nombreuses fois aux alentours de leur cercle mais nous n’avons pas réellement su exploiter ces possibilités. Oui, c’est vrai, nous n’avons pas beaucoup d’occasions et eux, peut-être un peu plus, mais pas non plus des possibilités très franches. C’était un match fermé même si en première période, c’était très ouvert. Puis, ensuite, c’était la loterie des Shoot-Out. Matteo a fait cela avec beaucoup de talent. Je suis content que l’on passe encore un tour. Ce n’est pas encore fini ! »
Et donc cela signifie que le Dragons peut aller jusqu’où ? La finale ?
« (Rires) Ah, ah, je ne vais rien dire. Je vais te donner un cliché mais je pense sincèrement que nous devons prendre match par match. Nous ne devons pas encore regarder plus loin que vendredi parce que nous affrontons un adversaire redoutable. Ce sont les champions sortants en Hoofdklasse. Ils ont une terrible équipe et Jeffrey Thys en attaque. Mais bon, qu’importe, nous avons toutes nos chances. Mais, c’est vrai qu’on espère se qualifier une nouvelle fois pour le Final 4. »
Comment tu expliques cette espèce d’alchimie entre l’EHL et le Dragons ?
« C’est extrêmement bizarre. Chaque année, on pense que l’on va être battu et on parvient toujours à émerger en fin de rencontre dans des situations parfois très compliquées. Et face à Kampong, une nouvelle fois d’ailleurs. Mais notre public était une nouvelle fois présent pour nous pousser vers l’exploit et nous porter jusqu’à la fin. Enfin, ce qui fait aussi la différence, c’est que nous avons beaucoup d’internationaux ou ex-internationaux qui savent négocier ce genre de rendez-vous même si cette saison nous avons beaucoup plus de jeunes dans ce groupe. Mais il apporte aussi beaucoup de fraîcheur et d’innocence. Ils osent ainsi réaliser des actions que les autres n’oseraient pas. Mais c’est vrai que c’est une belle aventure et que nous voulons encore la poursuivre le plus loin possible. »
Entretien : Laurent Toussaint (à Eindhoven).