Ce samedi, les quatre prétendants aux lauriers nationaux entameront les demi-finales de la compétition. Pour le Dragons, finaliste malheureux l’an dernier, ces rencontres permettront certainement d’effacer quelque peu les frustrations de cette saison en demi-teinte. Pour Manu Leroy, le gardien de Brasschaat, la pression ne sera certainement pas sur les épaules des Anversois qui, selon lui, ne sont pas favoris au moment d’aborder le sprint final.
Manu, quel est l’ambiance dans le groupe avant d’aborder ces demi-finales ?
« Nous sommes clairement en confiance et dans une spirale très positive depuis la trêve. Maintenant nous sommes très sereins et décontractés, car en novembre il n’y avait pas grand monde qui nous voyait encore atteindre le dernier carré. De plus, nous affrontons le grandissime favori qui a survolé la compétition et qui a la pression sur les épaules pour prolonger son titre. Ca nous change un peu, car lors des dernières saisons, c’est nous qui avions toujours la pression en tant que favoris. »
La saison été compliquée pour le Dragons. Mais tout fini bien puisque vous êtes dans le top 4 en championnat et en Coupe d’Europe ?
« En EHL, nous avons atteint nos objectifs. Nous voulions passer le premier tour et voir si le tirage au sort en KO16 nous serait favorable. Quand nous sommes tombés sur Lisnagarvey, on s’était fixé de passer encore un tour et de vendre cher notre peau contre Rotterdam. Mais les Néerlandais se sont fait surprendre par Reading. A ce moment-là, on s’est dit qu’on voulait de nouveau jouer le Final 4.Mission accompli donc en EHL même si on veut continuer à surprendre nos supporters (Rires). En ce qui concerne le championnat belge, nous étions obligés, vu notre statut, de disputer les Playoffs. On a donc fait le minimum pour l’instant… »
Vous avez parfois douté sur votre participation aux Playoffs ?
« Il est clair qu’on a eu une première partie de saison compliquée. Quatre joueurs étaient partis au JO, quatre joueurs ont participé à la coupe d’Europe U21, ce qui veut dire que le reste du groupe a dû faire toute la préparation avec des jeunes. On s’est retrouvé au grand complet seulement une semaine avant l’entame du championnat. A côté de cela, quatre joueurs, et non des moindres, avaient quitté le club, et nous avons eu pas mal de blessés. Nous avons donc eu besoin de rebâtir l’équipe… Mais douter des Playoffs, non pas vraiment, nous savions qu’intrinsèquement, nous avions notre place dans le Top 4. »
Quelles sont vos chances face au Watducks ? Vous restez sur une belle victoire chez eux…
« La victoire était très importante mais elle ne signifie rien. Les Brabançons jouaient sans aucun enjeu et sans aucune pression. Ce sera complétement différent ce weekend, j’en suis certain. »
Vous rêvez d’avoir votre revanche après la finale de l’an dernier ?
« Franchement, je ne pense pas que ça joue encore dans nos têtes. »
Le Dragons peut-il être champion cette année ?
« Oui, la formule des Playoffs est telle qu’une équipe qui se qualifie la dernière journée du championnat régulier peut encore décrocher le titre (Rires). Mais soyons honnête: nous ne sommes plus favoris pour le titre comme la saison passée. »
Et champion d’Europe ?
« Notre objectif est de faire mieux que l’année passée, de jouer la finale. Et qui sait ce qui peut arriver… En EHL, comme en championnat, nous sommes les underdog mais c’est n’est finalement pas une si mauvaise position… »
Entretien : Laurent Toussaint