Cela fait donc près d’un an que les Red Lions patientent pour vivre cet instant. Près de douze mois à rêver à ces fameux Jeux olympiques. Une qualification magnifique face à l’Espagne, à Mönchengladbach, lors du Championnat d’Europe qui a offert à cette jeune équipe, pétrie de talent, l’opportunité de disputer ses deuxième JO d’affilée.
Depuis la neuvième place obtenue à Pékin, de l’eau à couler sous les ponts. Adam Commens est retourné dans son pays d’origine pour prendre en main l’équipe nationale dames et Colin Batch a repris le flambeau à la tête de cette génération ultra talentueuse mais aussi extrêmement travailleuse. Ce groupe a travaillé sans relâche depuis plusieurs années pour grimper les échelons de la hiérarchie mondiale.
Actuellement onzième au ranking mondial, la Belgique mérite, aujourd’hui, sa place dans le Top 8 mondial. Sa victoire en Afrique du Sud, en décembre dernier, lors du Champions Challenge, a fini de convaincre les sceptiques. Oui, notre équipe nationale fait à présent partie du gratin de la planète hockey. Elle aura d’ailleurs l’opportunité, en décembre prochain, de prendre part au Champions Trophy, à Melbourne, aux côtés de l’élite mondiale.
Respectés et craints par les ténors, les Lions ont franchi un palier. Plus fort techniquement mais aussi tactiquement, ils peuvent rivaliser avec les meilleurs. Mais le chemin est encore long pour s’installer et rester parmi le top mondial. Il faut à présent poursuivre le travail minutieux entrepris et gagner en constance. A ce niveau, les erreurs se paient cash et les revers peuvent faire extrêmement mal. Et ça, chacun en est bien conscient !
A Londres, les Belges joueront donc gros. Ambitieux, ils espèrent accrocher l’une des six premières places du tournoi olympique. Un objectif courageux et réalisable. Mais la concurrence sera terrible dans le redoutable groupe B. Aux côtés de l’Allemagne, des Pays-Bas, de la Corée, de la Nouvelle-Zélande et de l’Inde, il faudra batailler ferme pour éviter la désillusion. Chaque rencontre sera un combat. Il ne faudra rien lâcher. Et il faudra être fort dans sa tête. Extrêmement bien affûtés physiquement, les Lions pourraient alors faire la différence grâce à leurs qualités athlétiques.
Ce groupe a atteint tous ses objectifs depuis l’arrivée de Colin Batch comme entraîneur principal. Il a pris une autre envergure. Aujourd’hui, pour son entrée en matière, à Londres, le groupe devra une nouvelle fois remettre l’ouvrage sur le métier. Mais la remise en question et l’autocritique font partie de la mentalité et de l’esprit qui animent ce groupe au quotidien.
Face à l’Allemagne, qui a toujours bien réussi à nos couleurs, il faudra grappiller quelque chose. Au minimum un nul. Il y a près douze mois, lors de l’Euro allemand, les Belges avaient loupé leur premier rendez-vous de la compétition face à la Mannschaft (défaite 3-1). Ce lundi, les Red Lions veulent prendre leur revanche. Ce duel s’annonce terrible. Une véritable bataille. Mais les joueurs belges sont fins prêts pour cet affrontement. Les crocs sont acérés. Ils sont prêts à en découdre. Cela fait près d’un an qu’ils attendent cela…
Laurent Toussaint (à Londres)