Autrefois porte-drapeau de notre hockey national et club de grande tradition, Uccle Sport a connu une nouvelle défaillance cette saison après avoir vécu une descente il y a deux ans. Les Merles ont perdu, saison après saison, leurs plus beaux atouts et ils ont peiné à trouver des renforts pour leur permettre d’atteindre leur objectif du moment, à savoir le maintien sans barrages.
Dans leur lutte au coude-à-coude avec le Daring, lors de cette ultime journée de championnat régulier, ce sont les voisins de Molenbeek qui sont finalement parvenus à émerger et qui pourront défendre leurs chances de maintien face au Wellington. Les Ucclois rejoignent donc la D1 aux côtés de Gantois qui avaient échappé de manière miraculeuse à la bascule l’an dernier. Ce sont le Pingouin et l’Orée qui reprendront leur place parmi l’élite la saison prochaine. Enfin, dans l’autre rencontre de barrage DH/D1, l’Héraklès ne devrait pas connaître beaucoup de difficultés pour se maintenir face à Namur.
Mais c’est naturellement vers le Top 4 que se tournent déjà tous les regards. Les amateurs de hockey se demandent bien qui pourra se dresser sur la route du Dragons afin de l’empêcher de remporter un troisième titre d’affilé. Les Anversois, également demi-finalistes de la Coupe d’Europe, semblent fin prêts pour aborder le sprint final. Déjà assurés d’une nouvelle participation à l’EHL l’an prochain en tant que vainqueurs de la saison régulière, ils attendent avec impatience le coup d’envoi de ces playoffs et leur premier rendez-vous fixé face au Léopold.
Pour Manu Leroy, leur présence en finale ne fait aucun doute. « Même si nous avons dû nous incliner face au Léo lors de notre dernière visite chez les Bruxellois, nous sommes extrêmement confiants. Les choses sérieuses vont enfin commencer pour nous. Il n’y avait pas d’enjeu lors de notre dernier duel. A présent, tout va se mettre en place et nous allons atteindre notre rythme de croisière. »
Du côté ucclois, on se veut aussi très positif avant de recevoir les hommes d’Eric Verboom. « Le Dragons nous réussit toujours assez bien, analysait de son côté Mika Van Cutsem. Le groupe est très motivé et réussit de bons résultats lors de ces matchs à enjeux. Ce sera très ouvert et nous jouerons crânement notre chance. »
Dans l’autre rencontre, on observera avec attention la prestation du Racing. Après deux finales consécutives perdues face au Dragons, et une saison alternant les hauts et les bas, les Bruxellois doivent retrouver leur niveau de jeu mais aussi l’enthousiasme qui les animait ces deux dernières saisons. C’est avec leurs individualités (Tom Boon ou Jérôme Truyens) mais surtout en équipe que ceux-ci pourront inquiéter le Waterloo Ducks.
Les Brabançons rêvent de la finale, d’un ticket EHL mais aussi du titre. Pascal Kina a affiché clairement ses ambitions à l’entame de la saison. Le groupe est certes jeune mais il peut s’appuyer sur de nombreux internationaux. Et le succès acquis, ce dimanche, au cours d’une espèce de répétition générale dans les installations du Racing devrait leur permettre d’aborder sereinement le premier rendez-vous fixé, ce mardi, à 16h00.
Laurent Toussaint, In Le Soir, lundi 30 avril 2012.