Sophie Limauge : « Nous n’avons pas suffisamment suivi les consignes ! »

Même si face à l’Espagne, elle a semblé un peu moins à son aise comme le reste de ses partenaires d’ailleurs, la jeune Brabançonne (18 ans) est sans conteste l’une des révélations de cette demi-finale de la World League du côté des Red Panthers. La joueuse du Waterloo Ducks a parfaitement réussi sa grande entrée dans une compétition internationale avec les A. Avec ses 11 caps au compteur, la benjamine du groupe n’a peur de rien et de personne. Sophie Limauge rêve, à présent, de se faire une place dans le milieu de terrain et de vivre de nombreux moments d’ivresse sous le maillot national.

Sophie, les Panthères semblaient un peu fatiguée face à l’Espagne ?
« Non, je ne pense pas. Nous n’avons surtout pas suivi les plans que nous nous étions fixés pour cette dernière rencontre de poule. Fatiguées, je ne pense pas même s’il s’agissait déjà du quatrième match disputé en six jours. Nous sommes suffisamment fortes physiquement et la préparation a été excellente donc je ne pense pas que cela a joué un rôle dans notre défaite. »

Vous avez peut-être été un peu moins lucides dans la reconversion offensive ?
« Oui, sans doute que nous n’avons pas toujours effectué les bons choix. Nous n’avons surtout pas suivi à la lettre le plan que nous nous étions fixés. Donc oui, nous n’avons pas pris les bonnes décisions dans les moments clés parce que nous ne respections pas suffisamment les consignes. »

Ce quart de finale face à la Corée sera particulier même si tu ne faisais pas encore partie de cette équipe il y a deux ans, lors de la demi-finale de la World League et cette non-qualification pour les Jeux de Rio.
« C’est vrai que nous en avons déjà parlé entre nous. Mais que les choses soient bien claires. C’est un match que nous voulons simplement gagner. Il s’agit d’un adversaire coriace mais nous ne voulons plus revivre une désillusion comme lors de match à Brasschaat. Nous voulons nous qualifier pour la demi-finale et décrocher ce ticket pour la Coupe du monde. C’est l’essentiel. »

A titre personnel, quel bilan tires-tu de ce premier grand tournoi après quatre matchs ?
« C’est vraiment un sentiment génial. Quelle chance, en plus de le disputer, ici, à Bruxelles devant notre public. Je vis un véritable rêve. Les plus jeunes sont réellement en confiance. Les plus anciennes comptent sur nous et nous pouvons nous concentrer totalement sur notre jeu. Il y a beaucoup d’échanges entre nous et notre apprentissage est d’autant plus rapide grâce à cela. Nous avons trouvé notre place dans le groupe et c’est un plaisir au quotidien de faire partie des Red Panthers. »

Il s’agit de  ton premier tournoi à ce niveau. C’est très différent de ce que tu as déjà vécu lors de la Coupe du monde avec les U21 ?
« C’est l’intensité des duels et le physique qui sont d’une toute autre intensité. Il y a de nombreuses poussées et les contacts sont quasi permanents. On a beau être fort à la balle, il est donc essentiel de bien protéger celle-ci pour éviter de la perdre. C’est vraiment au niveau physique que le step est le plus important. »

Quand tu as débuté le hockey, tu rêvais, un jour, de jouer en équipe nationale ?
« On ne peut pas dire qu’il s’agissait réellement d’un aboutissement. Je n’avais pas cet objectif en tête au moment où j’ai débuté le hockey au Waterloo Ducks. Mais c’est clair que c’est venu petit à petit à partir du moment où j’ai été sélectionné en équipes nationales jeunes. Quand je voyais les Red Panthers évolués, je n’avais qu’une envie, c’était de les rejoindre sur le terrain. »

Tu avais un modèle à cette époque ?
« Oui, j’ai toujours adoré Anouk Raes (Rires). J’aimais beaucoup son style de jeu et comme elle évoluait, à l’époque, comme moi, dans le milieu de terrain, je la suivais en exemple surtout au niveau de la distribution de balles. C’est un bonheur de jouer avec des filles comme Anouk mais aussi Jill Boon, Louise Cavenaile qui possèdent tellement d’expérience. Ce sont réellement des modèles pour nous au quotidien. »

Entretien : Laurent Toussaint.

Photo : Marc Lequint.

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