Après la déception de la World League à la Rasante, et une mauvaise huitième place, les Red Panthers devaient attendre les résultats des différents rendez-vous intercontinentaux pour être repêchées pour la Coupe du monde de 2018, qui se déroulera du 21 juillet au 5 août à Londres. Quelques mois remplis d’incertitudes qui se sont transformés en véritable soulagement ce jeudi puisque les quatre demi-finalistes de la Coupe d’Asie étaient déjà qualifiés pour le Mondial. « Nous savions que nous avions de fortes chances d’être de la partie mais il y avait toujours cette incertitude du sport qui trottait dans nos têtes, confiait Louise Cavenaile, Red Panthers depuis plus de dix ans. Désormais, nous ne sommes plus dans le flou et nous savons vers quel objectif nous tourner lors des prochains mois. Les entraînements seront donc abordés avec plus d’envie et de concentration. »
Vice-championnes d’Europe, les Belges auront fort à faire face aux quinze autres meilleures nations du monde, aucune surprise n’étant à souligner. « Lors de notre précédente participation à la Coupe du monde, la première depuis de très nombreuses années, nous avions terminé à la dernière place. Forcément, nous ambitionnerons de réaliser un meilleur parcours. Nous ne nous contenterons pas de cette qualification ; nous souhaiterons y prester. »
Se retrouvant deux jours et demi par semaine, les Panthères bénéficient désormais d’un peu plus de huit mois pour préparer au mieux un événement qui regroupera le gratin mondial avec, notamment, les Pays-Bas, champion d’Europe en titre. « Malheureusement, nous ne disputerons pas la World League 4 en 2018. Nous jouirons cependant de stages intéressants. Dès la fin du premier tour du championnat de Belgique (NDLR : fin novembre) nous nous rendrons en Espagne pendant une semaine. Ensuite, à la mi-janvier, nous rejoindrons l’Argentine et le Chili pour poursuivre notre préparation. Cela nous garantira des matchs de haut niveau. »
Avec comme mission principale de trouver, enfin, la clé pour permettre à cette équipe de briller lors de tous les grands rendez-vous, à l’image de l’excellente prestation à l’Euro. « Nous manquons encore de régularité et de constance dans le jeu. Face aux grosses écuries, c’est ce qui fait essentiellement la différence. De plus, face aux équipes de notre standing, nous n’évoluions jamais à notre niveau. Au Mondial, c’est sur ce point-là que nous devrons travailler. »
Et après avoir manqué les Jeux de Rio en 2016, les Red Panthers aborderont aussi la Coupe du monde avec un certain esprit de revanche et l’ambition de préparer les tournois qualificatifs pour Tokyo en 2020. « Le Mondial et les Jeux sont les deux grands rendez-vous pour les équipes nationales de hockey, convenait Louise Cavenaile. En ce sens, nous souhaitons évacuer notre frustration brésilienne et nous qualifier pour le Japon. Le Mondial 2018 n’offrira sans doute qu’un seul ticket pour les Jeux, à savoir pour le vainqueur. Dès lors, notre participation olympique passera par les tournois qualificatifs et nos résultats en Pro League. Mais avant d’y penser, nous nous concentrerons sur la Coupe du monde où nous voulons réaliser un beau parcours. »
Sébastien Hellinckx, In Le Soir, vendredi 3 novembre 2017.