Les Red Panthers étaient à Huy

Il était près de midi, ce jeudi, lorsque 4 voitures se garaient en même temps sur le parking du terrain du Hockey Club de Huy. Vingt joueuses des Red Panthers en descendaient pour rejoindre leur préparateur physique sur le terrain. En team building dans une villa de Vyle-Tharoul durant 4 jours, les filles, qui préparent activement les Championnats du Monde qui se dérouleront du 21 juillet au 5 août en Angleterre, avaient besoin d’une surface pour deux entraînements axés sur le physique. « Nous avons été contactés par la Fédération lundi, expliquait fièrement le président Olivier Heine. « Accueillir des athlètes de haut niveau, cela ne se refuse pas. C’est vraiment exceptionnel. On avait juste comme obligation de ne pas dévoiler l’information avant le mercredi soir. »

Ce qui explique que la séance s’est déroulée devant seulement une poignée de spectateurs. « On est jeudi et l’annonce est tombée tard, donc c’est normal, poursuivait le président. Elles reviendront samedi, dès 11h30. On aura plus de monde à ce moment, j’en suis sûr. »

Pendant près de 90 minutes, les filles vont multiplier les longueurs, les accélérations et les « suicides », sans jamais voir un stick. Ce sera encore le cas samedi. « Mais pour une séance qui sera plus légère, promet Hannes Agache, le préparateur physique de la sélection depuis octobre 2015, qui se disait satisfait des efforts fournis.  Cette semaine est chargée au niveau physique. Lors de la prochaine, elles joueront plus au hockey, ce qui sera plus amusant pour elles. Mais tout se déroule dans un bon esprit. C’est nécessaire pour pouvoir rivaliser avec l’Australie, la Nouvelle-Zélande, les USA ou les Pays-Bas. On voit que l’écart par rapport à ces nations s’est réduit en deux saisons. Avant, on s’entraînait bien puis il y avait une coupure. Ici, on travaille plus dans la continuité et on voit que les filles progressent. On avait besoin d’une surface plate plutôt que des côtes qui entourent notre lieu de résidence. L’infrastructure ici est top. »

Et ce n’est pas la capitaine, Anouck Raes, qui démentira la difficulté du programme du jour. « Je suis un peu fatiguée, reconnaissait-elle en fin de séance, tout en tentant de retrouver sa respiration. « La séance était lourde. Je vois vraiment l’évolution depuis mes débuts en 2007. On est de mieux en mieux encadrée, avec l’apparition de séances plus spécifiques, comme la musculation par exemple. »

Et ce sera nécessaire pour briller lors de la Coupe du monde. « On aimerait confirmer au niveau mondial nos belles prestations des Championnats d’Europe (N.D.L.R. : défaite en finale contre les Pays-Bas), poursuit la Nivelloise de 29 ans. Il faut donc être bien préparée car on a hérité de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande et du Japon. C’est contre ces dernières qu’on devra absolument gagner pour espérer sortir de la poule car les deux autres sont d’un niveau supérieur. Tout dépendra peut-être de leur forme. Ce sera difficile mais, si on y arrive, tous les espoirs seront permis. »

La préparation se poursuivra notamment par trois rencontres en Angleterre, fin juin, contre le pays organisateur puis par trois duels à domicile contre le Chili avant d’en découdre avec la Chine, le Japon et l’Irlande.

Laurent Maes, In la Meuse, jeudi 7 juin 2018.

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