Les Red Panthers déjà au travail pour relever les défis de 2019

Même si toute l’attention médiatique se concentre actuellement sur les Red Lions qui préparent activement leur Coupe du monde (28 novembre au 16 décembre en Inde), les Panthères se sont elles aussi remises au travail depuis plusieurs semaines. La déception londonienne de l’été dernier semble avoir été digérée et le groupe s’est fixé de nouveaux objectifs ambitieux pour 2019. Dès le mois de janvier, l’année sera extrêmement chargée sur la scène internationale avec la première édition de la Pro League mais aussi, et surtout, un Championnat d’Europe qui se déroulera, à Anvers, dans le courant du mois d’août et durant lequel elles devront défendre un titre de vice-championne d’Europe devant leurs supporters.

« Cette élimination aux portes des quarts de finale n’a pas été simple à digérer, reconnaît Jill Boon, l’une des cadres de l’équipe nationale. Nous avons proposé une Coupe du monde à deux visages. D’un côté, nous avons effectué de nombreux pas en avant et nous avons confirmé les attentes placées en nous. Mais de l’autre, le résultat final était décevant avec cette élimination face à l’Espagne en match de barrage. Depuis fin juillet, nous avons énormément discuté pour analyser et comprendre ce qui a fait défaut à certains moments du tournoi. Nous avons pu en tirer diverses leçons et de nombreux enseignements. »

La frustration était énorme mais elle ne doit certainement pas occulter le chemin parcouru sous les ordres de Niels Thijssen depuis mars 2017. Pas question donc de modifier les méthodes de travail ou l’organisation même de la préparation. Depuis fin septembre, les Red Panthers s’entraînent sans relâche du lundi au jeudi. « Il n’y avait d’ailleurs aucune raison de modifier quoi que ce soit, poursuit l’attaquante prolifique du Racing. Physiquement, nous travaillons toujours aussi dur. Cela avait porté ses fruits lors de nos précédentes échéances puisque nous avions rivalisé avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande considérées comme les meilleures nations à ce niveau-là. Il y a cependant pas mal de détails sur lesquels nous devons porter toute notre attention comme les p.c., les sorties de défense ou les un contre un. Nous ne rechignons pas à la tâche car nous sommes d’ores et déjà focalisées sur nos nouveaux objectifs. Cela rend le travail plus agréable. Nous voulons performer lors de ces prochains rendez-vous. »

La Pro League constituera naturellement une exceptionnelle opportunité pour la Belgique de poursuivre son ascension vers les sommets. Actuellement positionnée à la 13e place au classement mondial, notre équipe nationale féminine souhaite maintenant intégrer le top 8. « C’est un luxe de pouvoir disputer, dès le mois de janvier, 16 matchs de très haut niveau face aux meilleures nations de la planète hockey, poursuit Jill Boon. Pour être tout à fait honnête, ce nouveau format ne changera pas grand-chose à notre rythme de travail hebdomadaire même s’il sera nécessaire de s’accommoder au rythme des déplacements. Notre programme sera extrêmement chargé jusqu’en août prochain et il faudra donc gérer au mieux les efforts et la récupération. »

L’année 2019 servira également de tremplin vers les Jeux de Tokyo en 2020. « Lorsque nous avons loupé la qualification pour Rio, ces Jeux semblaient tellement lointains, conclut encore Jill Boon, deuxième joueuse plus capée (275) de l’histoire derrière la capitaine, Anouk Raes (280). Pourtant aujourd’hui, nous y pensons avec de plus en plus d’instance. Ce serait évidemment un rêve de terminer ma carrière internationale lors des JO même si je ne souhaite pas encore me projeter trop loin. Je suis toujours aussi passionnée et je prends toujours autant de plaisir sur le terrain. Et cela, c’est le plus important. »

L’expérience et la mentalité de Jill Boon, tout comme celles d’Anouk Raes, de Barbara Nelen ou d’Aisling D’Hooghe seront essentielles pour relever ces nouveaux défis. Ce groupe est talentueux et généreux. Il entend dès lors démontrer qu’il est prêt à assumer ses solides ambitions.

Laurent Toussaint, In Le Soir, samedi 27 octobre 2018.

Photo : Benoît Doppagne – Belga.

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