Les Panthères peuvent rêver du podium

Quel chemin parcouru depuis le 26 août 2017 ! Un peu moins de 2 ans après leur finale perdue face aux Pays-Bas, à l’Euro d’Amstelveen, les joueuses belges ont confirmé, et souvent avec panache d’ailleurs, les belles intentions affichées lors de leur dernière campagne européenne. Avec passion et abnégation, elles ont travaillé d’arrache-pied pour gommer l’écart qui les séparait du sommet mondial. La 5e place décrochée lors de la première édition de la Pro League a effacé les derniers doutes et a permis au groupe d’emmagasiner un maximum de confiance au moment d’aborder le Championnat d’Europe.

Pour Barbara Nelen, qui portera le brassard de capitaine, en alternance avec Jill Boon, le bilan de ces 6 premiers mois de l’année est extrêmement positif. « Nous avons clairement démontré que nous pouvions battre, pratiquement, toutes les équipes. Même face aux Pays-Bas, nous sommes parvenus à arracher un point, à la Wilrijkse Plein. Nous avons gagné en qualité de jeu et nous avons surtout acquis plus de confiance en nous. A contrario, nous devons encore apprendre à gérer plus sereinement les moments délicats. Enfin, nous avons certainement manqué de constance. Nous avons connu trop de hauts et de bas. Et cela, nous ne pourrons pas nous le permettre à l’Euro. »

Une meilleure efficacité

Voilà pourquoi, elles ont travaillé en insistant sur les détails qui feront la différence au cours de ces 9 jours de compétition : la fraîcheur dans le cercle et une gestion plus sereine des moments clés. « Nous avons moins de balles dans le cercle que la plupart de nos adversaires », reconnaît la Gantoise. « Mais c’est quelque chose que nous avons travaillé énormément au cours de ces dernières semaines. Cette meilleure efficacité dans les 25 mètres est essentielle pour le futur. Il faut apprendre à gérer ces opportunités et rester plus calme à la balle. Et cela va de pair avec le contrôle de nos émotions dans le jeu. Ce n’est pas parce que nos adversaires modifient quelque chose dans leur système que nous devons paniquer. Nous devons apprendre à rester sereines, à communiquer, à continuer à proposer notre jeu et à avoir confiance en nos capacités. »

Et même si le groupe de la Belgique est bien plus costaud que ce que certains ne pourraient le penser, avec les Pays-Bas (1), les champions d’Europe en titre, l’Espagne (7) et la Russie (23), les Panthères doivent viser, au minimum, une place en demis. Elles en ont les capacités mais elles doivent surtout en avoir l’ambition si elle rêve d’intégrer un jour le top 4 mondial. « Tout comme Niels Thijssen, je vais botter un peu en touche en ce qui concerne nos objectifs dans cet Euro (Rires) », conclut encore Barbara Nelen. « Nous allons aborder les 3 matchs de groupe, les uns après les autres, sans nous poser trop de questions. Le rêve absolu est évidemment de jouer la finale et de remporter une médaille d’or. Mais il ne sert à rien de se projeter trop loin. Les rencontres de poule seront déjà déterminantes et nous sommes loin d’être favorites. »

Un point, ou plus, face aux Néerlandaises, ce samedi soir, constituerait déjà un départ plus que confortable dans le tournoi.

Laurent Toussaint, In Le Soir, samedi 17 août 2019.

Photo : Yorick Jansens (Belga).

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