Après la décevante 10e place obtenue lors de la Coupe du monde, à Londres, l’été dernier, les Panthères s’étaient remises au travail en décidant de passer à la vitesse supérieure pour confirmer, enfin, les espoirs placés sur ce groupe talentueux. Et avec 4 victoires et un partage en 6 rencontres depuis l’entame du tournoi, la Belgique a répondu aux attentes en proposant un jeu solide et séduisant.
1. Physiquement plus robustes. Le hockey moderne est toujours plus physique. Les joueuses belges ont bien compris qu’elles devaient donc en imposer dans le jeu. « Cela fait déjà 2 ans que nous avons changé notre manière de travailler, explique Jill Boon, la joueuse la plus capée de la sélection (285). Nous en récoltons les fruits aujourd’hui. Nous nous entraînons 4 fois par semaine et nos efforts paient. Toute notre préparation est plus professionnelle. Nous avons rattrapé notre retard et nous pouvons à présent rivaliser avec les ténors mondiaux. Mais toutes les nations progressent à ce niveau-là et il est donc essentiel de poursuivre le travail de fond entrepris sous la direction de Hannes Agache. »
2. Des progrès tactiques impressionnants. Le discours de Niels Thijssen fait mouche et transcende littéralement son équipe. La Belgique propose un jeu dynamique et décomplexé en s’appuyant sur une structure et une défense solides. « C’est vrai que nous proposons un jeu très offensif. Nous possédons également de nombreux automatismes qui nous permettent d’enchaîner rapidement vers l’avant. Nous avons progressé mentalement et nous évoluons donc de manière bien plus libérée. »
3. Une équipe plus ambitieuse. Les Panthères ont pris conscience de leurs qualités. Le groupe ne se fixe plus de limites et ose développer un jeu plus ambitieux, même face aux meilleures nations mondiales. « C’est évident que tout est lié. Nous nous sentons bien sur le terrain et cela nous permet d’évoluer sans complexe. Nous savions que nous possédions certaines qualités techniques et les nouveaux schémas de jeu nous conviennent parfaitement. Nous sommes dans une spirale positive, en confiance et surtout on s’amuse énormément sur le terrain. »
4. La jeune génération bien présente. Cette équipe propose un savant équilibre entre expérience et jeunesse. La richesse du noyau permet une belle et profitable émulation qui permet l’éclosion de joueuses comme Ambre Ballenghien. « Il existe une belle osmose entre les nouvelles venues et les cadres. Les jeunes jouent sans pression et elles ne se posent pas la moindre question, une fois sur le terrain. Cette équipe est bien balancée et possède encore certainement une belle marge de progression avant l’Euro, au mois d’août. »
Laurent Toussaint, In Le Soir, jeudi 9 mai 2019.
Photo : Laurie Dieffembacq (Belga).