Si le départ de Jeroen Delmee a stupéfié les supporters des Red Lions, celui de Pascal Kina n’est pas réellement une surprise. En effet, cela fait déjà plusieurs mois que l’on évoque la possibilité que le sélectionneur des Red Panthers quitte le navire après les résultats enregistrés ces derniers mois et les tensions de plus en plus nombreuses entre le coach et certaines de ses joueuses.
A Brasschaat, lors de la World League, les Panthères ont loupé la qualification olympique qu’elles ambitionnaient pour 35 secondes. Et, à Londres, malgré la cinquième place finale, à l’Euro, la déception était également de mise après des prestations en dents de scie.
Un nouveau départ était donc nécessaire et les deux parties ont donc décidé de mettre un terme à leur collaboration. « Il s’agit clairement d’une décision qui a été prise d’un commun accord, explique sans détour Pascal Kina. Nous n’étions plus sur la même longueur d’onde pour le futur. Et les derniers résultats n’ont pas été à la hauteur des espérances. Est-ce que c’est un soulagement ? Non, ce n’est jamais agréable d’arrêter de cette manière une collaboration. J’ai passé cinq années très intenses à la tête de cette équipe. Nous avons vécu des moments extrêmement forts. Mais demain est un autre jour et il y aura la place pour de nouveaux défis. »
Mais le Gantois veut surtout éviter de se précipiter avant de retrouver un nouvel employeur. « Je vais prendre le temps de réfléchir tranquillement à mon futur. Il n’y a encore rien de concret pour le moment. Même si la situation était délicate au cours de ces dernières semaines, je n’avais pas encore regardé les opportunités qui pourraient s’ouvrir à moi. »
Toutefois, ce n’est un secret pour personne, Pascal Kina pourrait rejoindre le projet ambitieux de la Gantoise (où évolue son fils Antoine) auquel il collabore déjà dans l’ombre depuis des mois. « C’est exact que La Gantoise est une possibilité. Mais je dois analyser cela plus attentivement. Il y a également deux clubs qui m’ont contacté en sachant que la situation était délicate ces dernières semaines. Il faut voir ce qui est possible à court, moyen ou long terme. Je veux prendre mon temps pour faire le bon choix. »
Les Red Panthers attendent à présent le nom de leur nouveau sélectionneur mais cela pourra se faire dans la sérénité puisque les prochaines échéances ne situent qu’à l’horizon 2018 avec la Coupe du Monde et, en 2020, avec les Jeux Olympiques.
Laurent Toussaint