Tout comme le foot, le hockey sur gazon pourra reprendre les entraînements sous certaines conditions à partir du 18 mai. Quoi qu’il en soit, le Royal Hockey Club Verviers ne se dirige pas vers cette option et privilégierait plutôt une reprise avancée de la saison prochaine : « On ne se remettra sûrement pas en route tout de suite, mais on envisage, si le conseil national de sécurité confirme que les départs en vacances seront impossibles cet été, d’éventuellement débuter les entraînements en vue de la saison prochaine plus tôt » nous confirme Damien Leruth, le président du club. « Néanmoins, cela dépendra de beaucoup d’éléments dont on n’a pas encore les réponses. Par exemple, si on devait reprendre maintenant, beaucoup de choses qui ne sont pas habituelles rentreraient en compte. Par exemple, la saison de tennis, qui est très complémentaire avec celle du hockey, vient de recommencer. Ce que l’on ne veut pas, c’est engendrer des coûts d’organisations pour au final ne servir que de garderie à seulement quelques enfants. C’est la raison pour laquelle on table plus sur une reprise avancée de la saison prochaine, avec peut-être des entraînements à partir de mi-juillet, voir début août. »

De plus, le club verviétois a aussi reçu les recommandations de la part de la fédération belge de hockey. Si elles sont totalement justifiées, elles restent néanmoins compliquées à mettre en place : « Logiquement, il faut que tout le monde respecte les distanciations sociales. Cela veut donc dire qu’on ne peut pas mettre en place de phase de jeu avec attaque/défense par exemple, ce qui limite fortement les possibilités au niveau des exercices. Autre point, aucun participant n’a le droit de toucher la balle de ses mains. De plus, on risquerait aussi d’avoir des soucis au niveau des gardiens. En effet, en équipe de jeunes, les joueurs tournent souvent et s’essayent à cette position. Avec la mesure actuelle, ce serait impossible car ils ne pourront pas se partager l’équipement. »

Une chose est sûre, le Hockey Club Verviers attend avec impatience de pouvoir rouvrir ses portes : « Financièrement, la situation du club est compliquée. Compte tenu de l’état actuel des choses, et de l’impossibilité d’ouvrir la buvette, on fait une croix sur un revenu mensuel de 12.500 euros qui nous permet de financer le club. Pareil pour notre grand tournoi de fin de saison qui devait avoir lieu dans quelques semaines et qui représente 40 % de notre chiffre d’affaires. On espère que la situation s’améliorera et on envisage peut-être de le réorganiser lors de la Toussaint, sur deux week-ends, avec un tournoi de jeunes et un de seniors, pour autant que les conditions climatiques le permettent. C’est une possibilité, mais rien n’est certain. »

Nicolas Evrard, In La Meuse – Verviers, jeudi 14 mai 2020.