En cette période de confinement, les Peckers de Hannut ont trouvé le bon moyen pour tenir la forme plutôt que les formes. Deux fois par semaine, la page Facebook du club publie de petites vidéos pour aider les jeunes et les moins jeunes à s’entretenir. Une idée née dans l’esprit du secrétaire, Raphaël Colin, au cours d’un de ses joggings. « Au départ, nos U16 girls ont lancé un défi de jonglage avec du papier toilettes et les U12 ont publié des vidéos dans lesquels ils dribblaient autour de rouleaux identiques. Mais on n’a pas eu le retour escompté. »
De cet emploi ironique d’un objet devenu denrée rare il y a un mois, on est ensuite passé à quelque chose de plus structuré. « Nous sommes un club à l’esprit familial et nous voulions garder les liens et les contacts avec nos membres via les réseaux sociaux », poursuit le secrétaire, qui gère également le Facebook des Peckers. « J’ai proposé à Julien de Longrée, notre directeur sportif qui est également professeur d’éducation physique, de m’envoyer les exercices techniques à donner aux jeunes (N.D.L.R. : ce sont Victor et Emile, ses enfants de 11 et 9 ans, qui font les démonstrations) et de se filmer pour ce qui concerne le renforcement musculaire destiné aux adultes. Les entraînements techniques sont mis en ligne le mardi et le renforcement le jeudi. Publier plus de vidéos, cela ne sert à rien car, plus on inonde, moins on a de chances que ce soit vu. »
Et ces vidéos connaissent leur petit succès. « Entre 500 et 600 vues chacune, sans les booster, alors que notre page compte 810 followers. Une chaîne Youtube a également été créée ce mardi afin de rassembler toutes les vidéos et de pouvoir les utiliser à long terme. » Le club, relancé en 2016 après 30 ans d’arrêt, compte d’ailleurs bien profiter de la nouvelle dynamique. « Nous sommes contents de notre évolution. Nous accueillons 250 membres et, pour nous développer encore, nous aurons besoin de notre propre terrain, ce qui sera le cas dans quelques mois. Pour le moment, nous ne sommes pas trop impactés par la crise du coronavirus car nous louons nos terrains à l’heure. Le seul souci, c’est la suppression de notre souper annuel, qui nous rapporte 3.000 euros. Mais quand je vois que les pertes des clubs bruxellois de plus de 1.000 membres se chiffrent entre 60 et 80.000 euros, on ne peut pas se plaindre. » En effet…
Laurent Maes, In La Meuse, samedi 18 avril 2020.