Quelle immense déception pour les joueurs belges à l’issue de cette première rencontre du Championnat d’Europe face aux Allemands, champions du monde et olympiques en titre. En effet, les joueurs belges réalisaient immédiatement à quel point ils étaient passés tout prêt d’un nouvel exploit face aux stars du hockey allemand. « On aurait pu gagner cette rencontre, analysait après-coup Adam Commens, le sélectionneur belge, la mine dépitée. Nous nous sommes créés de très nombreuses occasions de but et nous ne sommes pas parvenus à les concrétiser. Malgré la jeunesse de notre noyau, nous avons démontré que la Belgique possédait beaucoup de talent. Nous avons réalisé un sans-faute en première mi-temps. Mais le but égalisateur a brisé notre élan. Nous devons apprendre à tenir septante minutes. C’est notre prochain challenge ! »
Et c’est vrai que la première période des Belges fût de toute grande qualité. Intransigeants en défense, inspirés dans le milieu dans le terrain et combattifs dans le cercle adverse, les Red Lions ont démontré toutes leurs qualités durant les 35 premières minutes. Ils sont même créés plus d’occasions que leurs adversaires du jour qui devaient se contenter d’un sleep de Christopher Zeller sur le poteau. Et outre le but de Maxime Luycx, son 51e sous le maillot national, deux minutes avant la pause, Jérôme Truyens ou Thomas Briels auraient pu également alourdir le score sans que personne ne puisse y redire quelque chose.
« C’est la première fois que nous dominons de cette manière les Allemands, poursuivait de son côté Maxime Luycx. Mais nous encaissons deux buts parfaitement évitables, c’est dommage. D’un autre côté, nous n’avons marqué qu’un seul p.c. sur les sept obtenus et c’est trop peu à ce niveau. Mais il faut retenir notre prestation pour la suite du tournoi. »
Et c’est clair que la moyenne sur p.c. est déterminante lors de ces rendez-vous. La Belgique héritait de trois p.c. en seulement trois minutes mais, malheureusement pour les Red Lions, ni Jérôme Dekeyser, ni Grégory Gucassoff, les deux sleepers « maison », ne se trouvaient sur le terrain à ce moment-là. « C’est vrai qu’il s’agit d’un moment clé de la rencontre, conclut encore Adam Commens. Mais le jeu va très vite et nous n’avons pas eu l’occasion de faire rentrer Jérôme à ce moment-là. »
Au final, la Belgique s’incline donc sur le plus petit écart grâce au sleep de Jérôme Dekeyser à la dernière seconde de jeu. Un but qui pourra se révéler capital lors du décompte final. A présent, les joueurs devront se reconcentrer très rapidement sur leur nouvel objectif. Ce lundi, à 15h30, ils affrontent l’Autriche (qui s’est inclinée 5-0 face à l ‘Angleterre). La victoire est obligatoire et il faudra, si possible, soigner la différence du but pour éviter toute mauvaise surprise à l’issue des matchs de poule. Toutefois, si les Belges se présentent sur le terrain avec la même mentalité et la même volonté que celle affichée devant l’Allemagne, il ne devrait pas y avoir le moindre problème pour s’imposer largement…
Laurent Toussaint, In Le Soir, lundi 24 août 2009.
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