Les Gantois, principaux candidats au titre ?

Dès ce dimanche, la division d’honneur reprendra ses droits en suivant un protocole sanitaire stricte identique à celui qu’il lui avait permis de poursuivre le championnat domestique, l’automne dernier, à huis clos. Après un premier tour linéaire de 13 rencontres, les 14 clubs de l’élite se retrouveront suivant une formule inédite, votée en juin dernier. Les playoffs opposeront les équipes du top 8 réparties en 2 poules (6 rencontres) tandis que les 6 derniers tenteront d’éviter la dégradation lors des playdowns, qui emmènera 3 équipes en D1. Mais particularité de la nouvelle mouture, les points acquis au terme du 1er tour seront conservés mais divisés par deux.

Dans la Poule A, c’est évidemment la Gantoise qui affiche un large sourire. Avec 37 points sur 39 récoltés avant l’hiver, les Flandriens ont été impressionnants de bout en bout. Le groupe est clairement pris une autre dimension et peut afficher de solides ambitions s’il parvient à garder la cadence avec des cadres expérimentés comme Antoine Kina, Alex de Paeuw, Charles Masson, Juan Saladino ou Leandro Tolini. Mais pas de quoi s’imposer une pression supplémentaire à Gand qui n’a remporté qu’un seul titre de champion dans son histoire. C’était en 1921… « Soyons sérieux. Ce n’était pas le même sport à l’époque », sourit Pascal Kina. « Rien n’a changé après le 1e tour. Et je n’ai pas laissé mes gars planner. Nous travaillons dur et la mentalité reste inchangée. Nous n’avons jamais été aussi loin et mes joueurs ont envie de poursuivre sur la même voie. La pression apparaitra peut-être si nous accrochons les demi-finale car nous n’avons jamais atteint ce stade. Actuellement, nous n’avons toujours pas perdu le moindre match. Pourquoi cela ne pourrait pas continuer de la sorte lors de ce second tour ? »

Dans leur sillage, le Léopold, le Dragons et le Racing mettront tout en œuvre pour les faire vaciller et s’emparer de l’une des 2 premières places synonymes de demi-finale. Du côté de l’Avenue Dupuich où on devra se passer de 2 titulaires pour la reprise suite aux blessures de Tanguy Zimmer (cheville et 6 à 8 semaines d’indisponibilité) et de Dylan Englebert (entorse au genou), Robin Geens, le coach du Léo reste confiant. Ses protégés ont bien travaillé durant l’hiver et ils seront prêts, dès dimanche, avec le duel au sommet face au Dragons. « Il faudra prester dès ce week-end et surtout éviter de perdre de points en chemin. Chaque défaite compliquera réellement la situation de chacun. Il faudra être en forme au bon moment. C’est ce qui nous avait permis de décrocher le titre il y a 2 ans. Les équipes se valent et sont très proches dans ce top 8. Tout le monde a encore sa chance mais c’est dans le « money time » qu’il faudra prester. Lors des demi-finales, en 2 manches, il faut être maître de ses émotions. Les clés pour remporter le titre sont clairement l’expérience, la constance, et des cadres qui qui répondent présents aux moments charnières. »

L’Orée n’a pas encore atteint son meilleur niveau

Du côté de la poule B, si le Watducks de Jean Willems semble bien parti pour conserver sa 1e place, l’Orée devra confirmer l’excellente sensation laissée depuis la reprise. En effet, les Bruxellois devront être costauds pour résister au retour du Beerschot et de Louvain qui sont encore loin d’avoir dit leur dernier mot. « J’apprécié énormément cette nouvelle formule car elle offre des matchs à enjeu chaque semaine », souligne Xavier De Greve, le T1 de l’Orée. « De plus, les points accumulés lors du 1e tour pèseront dans la balance. La gestion des matchs et le contrôle des émotions seront primordiaux. Tout le monde a encore une carte à jouer même si La Gantoise a réalisé un magnifique début de championnat. Mais je le répète, nous n’avons pas encore atteint notre meilleur niveau. Nous visons une place en demi-finale et tout autre résultat constituera une grosse déception même si on a dû reconstruire une nouvelle équipe, l’été dernier, avec 7 arrivées au club. »

Du côté des playdowns, le constat est analogue. La lutte sera naturellement acharnée pour éviter l’une des 3 places de descendants. Si l’Herakles et le Braxgata semblent les mieux armés pour s’extirper rapidement de la zone de turbulence, le Daring, l’Antwerp, Namur et l’Old Club ne se sont pas prêts à abandonner le combat durant ces 10 prochaines semaines. Et si le moindre faux-pas risque de coûter cher, c’est bien la régularité et la ténacité qui permettront d’assurer le maintien ou bien de décrocher le titre le 9 mai prochain.

Laurent Toussaint, In Le Soir, samedi 27 février 2021.

Photo : James Arthur Gekieke (Belga).

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