Une ascension fulgurante pour l’Olympia

Aussi incroyable que cela puisse paraître, Anvers ne possédait pas son propre club de hockey jusqu’en 2017. Et ce, même si la métropole peut se prévaloir, depuis toujours, d’une forte tradition liée au hockey avec des clubs comme le Victory, le Dragons, l’Antwerp ou même le Beerschot. Mais avec le soutien de la Ligue néerlandophone (VLH), la ville d’Anvers et le gouvernement flamand, le club de l’Olympia a pu voir le jour dès l’été suivant.

« C’est une longue histoire », sourit Steve Pecher, le président du club. « Tout a commencé après une demande de subsides pour bâtir des terrains pour les équipes nationales. Il y avait finalement assez d’argent pour en construire un second, après notre décision de ne pas construire une bulle temporaire pour protéger le premier. La ville a alors émis comme condition de créer un club sur le site occupé auparavant par le football, le rugby et le korfball. Nous avons alors commencé à organiser des camps pour les jeunes et puis à donner des entraînements et la mayonnaise a pris rapidement. »

« Une chance unique en Belgique »

En juillet 2017, le club naissait officiellement et les premières équipes jeunes prenaient part à la compétition au mois de janvier. « Le succès a été immédiat », poursuit l’ancien joueur du Dragons. « C’était réellement important pour les habitants d’Anvers d’avoir un club accessible à vélo. C’est un argument que l’on entend très souvent dans la bouche des parents. Et la naissance de notre club ne handicape pas les équipes voisines puisque 85 à 90 % de nos jeunes, évoluant dans les catégories U7 à U19, sont des membres qui ne pratiquaient pas le hockey auparavant. »

Avec 30 équipes, dont 22 pour les jeunes, et près de 450 membres, l’Olympia est un club florissant, comme le confirme Steve Pecher. « Nous sommes conscients de la chance que nous avons eue de débuter avec de telles infrastructures. Personne n’a évidemment connu cela dans notre pays. Notre objectif pour le futur est de pouvoir offrir un hockey de qualité à l’ensemble de nos membres et de stabiliser le club avec des finances saines. Ensuite, dans deux ou trois ans, nous pourrions élargir le club avec des fonds propres. Mais nous souhaitons plus que tout rester un club familial. Il y a suffisamment de clubs qui évoluent en division d’honneur autour de nous. »

Le championnat d’Europe offrira à l’Olympia, en tout cas, une magnifique vitrine pour poursuivre son développement et attirer de nouveaux membres.

Laurent Toussaint, In Le Soir, mercredi 14 août 2019.

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