« Rêver ne coûte rien ! »

Le monde du hockey belge retient son souffle. Voilà des mois qu’il attend ce championnat d’Europe. Mais aussi des années qu’il prépare l’événement, magnifique vitrine pour la discipline. Pour certains, le tournoi va se jouer dans leur jardin, devant leurs familles, leurs amis, leurs supporters. Une chance unique de marquer l’histoire. Alors oui, les attentes et les objectifs sont différents pour les Lions et les Panthers. Les messieurs occupent le devant de la scène depuis près de 10 ans. Une décennie lors de laquelle les ouailles de Shane McLeod ont réussi à atteindre le sommet avec, en point d’orgue, un titre mondial.

Mais la belle histoire est loin d’être terminée. Les Red Lions ont encore faim de victoires et de conquêtes. Un premier sacre européen constituerait une deuxième étape dans le triptyque rêvé par le président Marc Coudron, avant l’or olympique. Une victoire, à Anvers, revêtirait même une saveur particulière, puisqu’elle offrirait, en bonus, une qualification immédiate pour les Jeux de Tokyo.

Les joueurs belges sont en tout cas prêts à relever ce nouveau défi qui se dresse devant eux. Pour eux, seules comptent la performance et la couleur du métal qu’ils peuvent remporter. Les Belges n’ont plus qu’une seule obsession : l’or. A Anvers, dans 11 jours. Puis, à Tokyo, dans 1 an. La victoire est leur seul et unique moteur pour être toujours plus forts et plus performants.

Du côté de Niels Thijssen et de ses protégées, les ambitions sont forcément quelque peu différentes. Même si « rêver ne coûte rien » répètent à l’envi les joueuses et le staff depuis plusieurs jours. L’argent conquis, il y a 2 ans, aux Pays-Bas, a donné des ailes à ce groupe et effacé ses complexes. Ce groupe qui accomplit des pas de géant lors de chacune de ses sorties. Les Red Panthers viennent d’intégrer le top 10 mondial et elles veulent continuer à grappiller des places et s’installer durablement au sommet. Si elles peuvent, aujourd’hui, inquiéter n’importe qui, elles doivent encore se renforcer mentalement. C’est incontestablement l’une des dernières étapes à franchir pour devenir plus robustes. Sortir des poules et atteindre le dernier carré sera donc un minimum pour cette équipe qui ne cesse d’impressionner.

Dès vendredi, Red Lions et Red Panthers n’auront pas le droit à l’erreur devant leur public qui pourrait les porter vers l’exploit, mais qui leur imposera, inconsciemment, une pression supplémentaire. Mais les deux équipes aiment relever les défis. Elles devront tout donner pour, surtout, ne rien regretter…

Laurent Toussaint, In Le Soir, mardi 12 août 2019.

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