Un départ satisfaisant pour les Red Lions

Pour son entrée en matière dans ce Championnat d’Europe, la Belgique retrouvait son adversaire de la finale de la dernière édition organisée à Anvers, en 2019. Un premier duel déjà très important pour les Red Lions qui ne souhaitent pas perdre de temps pour valider, au plus vite, leur ticket pour les demi-finales de la compétition, à Amstelveen. Privés de Nicolas De Kerpel (contracture), les hommes de Shane McLeod se lançaient donc immédiatement à l’assaut du but espagnol. La première possibilité était d’ailleurs à mettre à leur actif mais le sleep de Loïck Luypaert était repoussé par Quico Cortès. Mais sur la remise en jeu, ce sont bien les Espagnols qui ouvraient le score via José Basterra, plus prompt que Victor Wegnez (7e). Mais Alexander Hendrickx remettait rapidement les 2 équipes à égalité en convertissant le 3e p.c. belge (9e). Les Lions dominaient les échanges mais ils tombaient dans le faux-rythme imposé par les Espagnols. Sebastien Dockier obtenait une belle opportunité mais sa balle frappait le poteau du but. La Belgique manquait de mordant et ne parvenait pas à emballer la partie pour prendre l’ascendant sur la 9e nation mondiale qui restait dangereuse.

Au retour des vestiaires, les numéros 1 mondiaux obtenaient déjà leur 7e penalty de la rencontre et Tom Boon reprenait tout en puissance au rebond fêtant ainsi dignement sa 300e sélection internationale. Les Belges prenaient enfin l’avance dans la partie (33e). Mais les Espagnols n’étaient certainement pas prêts à abdiquer et Vincent Vanasch devait sortir 2 arrêts de classe mondiale pour éviter un 2e but. Les Red Lions étaient plus agressifs dans les duels et plus inspirés en zone de conclusion en cette fin de partie. Et juste avant la fin du 3e quart, Cédric Charlier s’offrait un slalom dans la défense adverse avant de fixer Cortès pour inscrire méritoirement le 3-1 (45e). C’était ensuite Tom Boon qui alourdissait l’addition sur penalty et qui s’offrait le doublé (50e). A 6 minutes du terme, Xavi Llleonart réduisait l’écart sur stroke mais il était déjà trop tard pour les Espagnols (4-2).

Chaque match sera important avant les JO

Une prestation qui laisse entrevoir de bonnes perspectives pour Loïck Luypaert. « Nous avons effectué un nouveau pas vers l’avant dans ce processus qui doit nous conduire vers la finale des Jeux à Tokyo, en août prochain. Nous avons effectué certains progrès si on compare notre rencontre à celle de dimanche dernier face aux Pays-Bas, en Pro League. Mais évidemment, nous n’y sommes pas encore. Nous sommes toutefois assez matures pour comprendre qu’il nous reste encore pas mal de pain sur la planche pour retrouver notre meilleur niveau. Mais à certains moments, nous avons mis beaucoup de vitesse à la balle et cela a mis les Espagnols en difficultés. C’est comme cela que nous devons jouer pour dominer nos adversaires. »

Dimanche, la Belgique disputera déjà sa 2e rencontre dans la poule A. Ce sera face à l’Angleterre qui n’a éprouvé aucune difficulté à battre la Russie (5-0) lors de son match inaugural. Mais il faudra certainement augmenter le niveau et débuter la rencontre avec plus de consistance pour éviter de se mettre dans les difficultés face à un adversaire un peu plus coriace et surtout plus structuré. « Il faut se méfier des Anglais qui ont joué énormément de rencontres ces derniers mois pour augmenter leur niveau », poursuivait le défenseur anversois qui fêtait sa 250e sélection face aux Espagnols. « Ils ont effectué de gros pas en avant et il faudra s’en méfier. Chaque match sera important avant les JO. Mais que l’on gagne ou pas demain, ce n’est pas l’essentiel. Il faut poursuivre notre développement et augmenter notre niveau. C’est cela qui demeure vraiment notre objectif durant cette semaine. »

Un succès face à la 6e nation mondiale assurerait, pourtant, déjà quasiment, aux Red Lions une place dans le dernier carré.

Laurent Toussaint (à Amstelveen).

Photo : EHF/WorldSportPics.

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