Thomas Briels : « Nos adversaires doivent avoir peur de nous »

Après deux premières prestations convaincantes, les Red Lions vont se frotter à l’Allemagne. Un duel avec un ténor mondial qui permettra de jauger leurs réelles ambitions dans ce tournoi qualificatif pour la Coupe du monde. L’équipe belge semble avoir franchi un nouveau cap et elle se profile comme le grand favori de cette demi-finale de la World League. Son capitaine, Thomas Briels, est plus confiant que jamais.

Thomas, la Belgique ne pouvait rêver d’un meilleur départ ?
« C’est vrai que nous venons d’aligner deux belles prestations. Cela combine parfaitement sur le terrain. Nous marquons facilement. Il y a beaucoup d’énergie positive dans les duels. C’est pourquoi, nous sommes réellement excités d’affronter l’Allemagne. »

Ce qui est le plus frappant depuis l’entame de la compétition, c’est le travail collectif impressionnant qui est effectué en récupération de balles.
« Toutes ces récupérations nous permettent de dominer largement la possession. Nos adversaires doivent beaucoup courir et avec la vitesse du jeu, cela devient vite très compliqué pour eux de suivre notre rythme. Cela nous permet de nous créer beaucoup plus d’occasions et de marquer plus de buts. Nous évoluons à un bon niveau mais nous pouvons encore franchir des paliers supplémentaires. Nous sommes toujours dans la phase de poule. Ce n’est qu’à partir des quarts que les rencontres seront réellement les plus importantes. »

L’équipe est plus forte qu’à Rio, l’été dernier ?
« C’est une question vraiment délicate. Le groupe n’est pas le même. Il y a trois blessés, des joueurs qui ne sont plus là et nous avons intégré plusieurs jeunes. Les adversaires sont aussi moins forts qu’aux JO. Mais nous évoluons à un bon niveau et nous sommes en confiance. Nous sommes, à nouveau, dans une bonne dynamique avec des objectifs précis. Il y a beaucoup de plaisir sur le terrain et tout le monde se bat l’un pour l’autre. C’était également le cas à Rio. »

Il y a aussi cette envie de marquer les esprits. Vous voulez faire peur sur la scène mondiale.
« C’est exact. Nous voulons encore un peu changer notre image même si celle-ci a déjà évolué depuis la médaille d’argent à Rio. On veut dominer largement notre adversaire et marquer beaucoup de buts. Nous devons aussi être plus constants dans nos résultats. C’est en prestant au plus haut niveau, lors de chaque match, que nous obtiendrons encore plus de respect de la part des autres nations. Ils doivent tous avoir peur de nous. Ce n’est pas encore assez le cas aujourd’hui. »

Ce qui manque encore également, c’est une victoire dans un grand tournoi international.
« C’est effectivement notre objectif principal. Nous voulons gagner un Championnat d’Europe, une Coupe du monde ou les Jeux. Mais nous travaillons très dur pour y parvenir. »

A Johannesburg, vous préparez d’ailleurs le prochain Euro.
« Ce rendez-vous est d’ailleurs, peut-être, encore plus important que la World League. Ce ne sera pas simple car les deux tournois sont très proches. Physiquement, nous serons prêts mais c’est mentalement que ce sera plus délicat. Il faudra rapidement se focaliser sur les nouveaux objectifs dès notre retour en Belgique. »

Laurent Toussaint (à Johannesburg), In Le Soir, samedi 15 juillet 2017.

Photo : Marc Lequint.

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