Thomas Briels : « C’est à nous, maintenant, de décider la couleur de la médaille. »

C’est avec un large sourire et la fierté du devoir accompli que les Red Lions ont quitté le terrain du Oi stadium après leur large succès conquis face à l’Inde en demi-finales du tournoi olympique. Jeudi, à 19 heures (midi en Belgique), ils disputeront, enfin, cette finale dont ils parlent façon obsessionnelle depuis près de 5 ans. Mais ils savent, mieux que quiconque, que les 60 minutes qui les séparent de la médaille d’or seront les plus délicates et les plus difficiles de toute la compétition. Thomas Briels le sait mieux que personne lui qui pensait vivre ses 4e Jeux depuis les tribunes et qui a finalement disputé 6 des 7 premières rencontres.

Thomas, la Belgique a une fois de plus proposé une prestation très solide.
« C’était un match très difficile mais nous avons fait ce qu’il fallait pour émerger. C’était un grand match avec énormément de pression. Il faisait très très chaud et nos adversaires nous ont fait courir. La première période n’a pas été évidente. Mais, ensuite, nous avons réussi à conserver la balle et nous avons pris le dessus physiquement. Ils ont commencé fort même si nous avions marqué les premiers après seulement 70 secondes. Mais c’est la structure qui a fait la différence. »

Le penalty a une fois de plus fait la différence.
« Notre p.c. est tout simplement incroyable. On le savait dès le début du tournoi. Cela nous donne énormément de confiance. La moyenne d’Alexander Hendrickx est tout simplement incroyable. Et cela met une pression supplémentaire sur les épaules de nos adversaires. »

Photo : Dirk Waem (Belga).

Quelles leçons avez-vous tiré de la finale perdue à Rio en 2016 ?
« Aujourd’hui, nous sommes contents mais pas encore satisfaits après cette victoire en demi-finales. A Rio, c’était tout simplement incroyable pour nous de remporter une médaille aux Jeux olympiques. Maintenant, nous voulons repartir avec l’or. Et nous savons qu’il nous reste un gros match à disputer pour y parvenir. Il faudra évoluer à notre meilleur niveau. »

Une défaite en finale constituerait un échec ?
« Non. C’est le sport de haut niveau. Tu peux toujours perdre une finale. Les 2 meilleures équipes du tournoi vont se retrouver et se disputer le titre suprême. Nous pouvons déjà être très fiers de ce que nous avons réalisé durant ces 7 premières rencontres. Nous jouerons, jeudi, le match que nous voulions disputer. C’est à nous, maintenant, de décider la couleur de la médaille. »

Le nom de votre futur adversaire aura toute son importance ?
« Nous devons nous focaliser sur notre jeu mais on analyse aussi toujours celui de l’adversaire. Mais on sait toujours comment on veut évoluer contre telle ou telle nation. Et nous mettons toujours en place un plan précis. Personnellement, je trouverai ça chouette d’affronter l’Australie. Comme cela nous aurions affronté tout le monde à Tokyo. Et ce titre serait entièrement mérité. »

A titre personnel, tu devais être réserviste lors de ces Jeux. Et finalement, tu as disputé quasi tous les matchs. Cela réveille y a un sentiment de revanche de ton côté ?
« Pas du tout. Dans la vie, cela ne va pas toujours comme espéré ou attendu. Mais c’est le sport. La vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain. J’ai vécu des semaines très difficiles. Mais j’ai gardé cela pour moi et j’ai continué à travailler sans relâche. Mon objectif était d’être prêt physiquement à Tokyo et de pouvoir jouer si besoin. J’ai finalement disputé 6 rencontres sur les7 premières. Et je suis très fier d’avoir tenu mon rôle en répondant présent. C’est une magnifique récompense. Et je suis très fier de ce que j’ai pu apporter à l’équipe. »

Entretien : Laurent Toussaint

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