Il reste du pain sur la planche pour les Red Lions

Alors que la route vers le dernier carré semblait déjà toute tracée après les trois succès convaincants lors des rencontres de poule, les Red Lions n’ont pas pu éviter la sortie de route face à l’Inde. L’équipe indienne a joué, comme on s’y attendait, en misant tout sur sa vitesse et les contres mais elle a surtout pu compter sur le soutien indéfectible de plus de 8.000 supporters survoltés pour s’offrir un premier succès dans le tournoi face à la troisième nation mondiale et surtout grande favorite pour remporter cette édition de la World League. « Nous sommes évidemment terriblement déçus, soulignait Vincent Vanasch. Nous n’avons pas remporté le match qu’il fallait gagner dans ce tournoi. Une fois de plus, ai-je envie de dire… Nous n’avons pas réussi à imposer notre style de jeu. Nous ne nous sommes pas montrés suffisamment collectifs. Il n’y avait pas assez d’intensité dans les duels. Et nous n’avons pas trouvé les solutions même si nous sommes parvenus à revenir deux fois au score. Dans le passé, nous nous serions peut-être écroulés dans les mêmes conditions. Donc, on peut dire tout de même que nous avons évolué. Mais il reste toujours ce petit cran supplémentaire à franchir. Maintenant, cela doit nous servir de leçon même si cela est très compliqué à vivre sur le moment même. A la Coupe du monde, dans un an, nous n’aurons pas le droit à l’échec. »

Après trois finales consécutives (JO, demi-finale de la World League et Championnat d’Europe), la Belgique retombe donc dans ses travers du passé en loupant le match décisif. La dernière fois que celle-ci avait lutté pour la cinquième place, c’était au Champions Trophy, à Londres, en juin 2016. « C’est vrai que cela fait longtemps que cela ne nous est plus arrivé, poursuivait Tom Boon. Nous avons effectué un bond en arrière, même si nous étions bien conscients qu’il ne serait pas évident de se maintenir au plus haut niveau sans connaître de creux. J’ai l’impression de nous revoir il y a deux ou trois ans. Mais le tournoi n’est pas encore terminé. Il nous reste 4 jours à passer en Inde et un match à disputer. C’est une épreuve mentale que nous devrons surmonter. Ce stade ne nous porte pas chance après l’échec de 2014, au Champions Trophy, également en quarts face à l’Inde. Mais nous allons devoir relever la tête. Il faudra tirer tous les enseignements de cette désillusion. Dans moins d’un an, nous serons de retour, ici, au Kalinga Stadium, dans le même environnement pour disputer une Coupe du monde. »

Même si ce n’est pas encore tout à fait clair, ni confirmé, la Belgique devrait disputer son dernier match, samedi. En tant qu’équipe la mieux classée éliminée en quarts de finale, elle jouera le match pour la 5 e place face à l’autre équipe ayant terminé la phase de poule à la plus haute position. « Nous devons gagner ce duel, conclut Vanasch. Nous devons aller de l’avant et ne pas nous lamenter. Nous devons nous remettre en question collectivement et individuellement. Mais nous pouvons être fiers de notre phase de poule. Les motifs de satisfaction sont nombreux comme la bonne intégration des nouveaux venus ou le p.c. offensif. »

Shane McLeod devra trouver les mots justes pour relancer son groupe pour sa dernière obligation indienne avant d’entamer la préparation pour la Coupe du monde qui se déroulera, à Bhubaneswar, dans 355 jours.

Laurent Toussaint, In Le Soir, jeudi 7 décembre 2017.

Photo : FIH.

Commentaires