Loïck Luypaert : « Le collectif est notre principale force ! »

Absent lors de la dernière Coupe du monde à La Haye, en raison d’une blessure à l’épaule, Loïck Luypaert a travaillé comme un forcené pour revenir, le plus rapidement possible, dans le parcours après son opération. Le défenseur de Kampong a retrouvé la quasi totalité de ses sensations et préface, avec nous, le quart de finale face à l’Inde (15h, heure belge).

Loïck, finalement satisfait d’affronter l’Inde, ce jeudi ?
« Pour le groupe, c’est terriblement excitant de pouvoir rencontrer l’Inde devant son public. Nous avons regardé une partie du match face aux Pays-Bas, et ce stade était bondé avec une ambiance du tonnerre. Cela donnait envie. C’est ce type de rencontre que tu veux disputer. C’est pour cela qu’on s’entraine toute l’année, c’est pour cela que l’on joue au hockey. Tout le groupe se souvient des matchs à Boom ou l’on évoluait devant 8.000 personnes. J’en ai déjà des frissons rien que d’en parler. »

Que vaut réellement cette équipe indienne ?
« Elle progresse déjà depuis deux ans. Ils jouent sur l’adrénaline. Dès qu’ils gagnent une balle dans leurs 25, ils partent directement en contre. C’est du tout ou rien. Et sans vouloir dénigrer la prestation des Néerlandais, ils n’ont pas bien géré la partie. Et c’est pour cela qu’ils se sont inclinés. Il faudra donc que l’on soigne cet aspect et que nous gardions le contrôle du jeu. J’ai entière confiance en l’équipe pour bien préparer ce rendez-vous et surtout pour mener à bien la rencontre. »

On a l’impression que durant ces trois premières rencontres, la Belgique a évolué la peur au ventre. Elle n’a pas suffisamment osé. C’est aussi ton sentiment ?
« Pas assez oser, je ne suis pas réellement d’accord avec toi. Mais nous pouvons nous améliorer dans quelques secteurs du jeu ou dans certains choix que nous posons à l’approche des 25 adverses. En revanche, notre structure défensive n’a jamais été aussi bonne. Face à une excellente équipe d’Angleterre, nous sommes parvenus à jouer homme sur homme pendant soixante minutes alors que cela ne nous avait jamais réussi. Je pense que nous sommes réellement occupés à grandir, à devenir plus mature en tant que groupe. On s’améliore, et pour les quarts de finale, nous allons encore gagner quelques pourcents dans notre progression. »

C’est donc offensivement que l’on manque encore de percussion ?
« C’est clair que l’on veut inscrire encore plus de buts. Pour les prochains matchs, je pense qu’il faudra juste être encore un peu plus patients à la balle et opérer les bons choix dans le cercle. Les buts suivront d’eux-mêmes. Nous jouons bien mais nos attaquants aimeraient toucher un peu plus la balle. Face à l’Angleterre, sans ce tir sur la latte, on remporte la rencontre. Cela se joue donc sur des détails au niveau international. Mais cela ne nous inquiète pas énormément avant notre quart de finale. »

Est-ce que durant ce Champions Trophy, vous pensez déjà aux prochaines échéances ?
« Nous travaillons beaucoup plus dans le présent alors que ce n’était pas le cas avant. Cela change beaucoup la mentalité du groupe. Mais c’est clair que l’expérience que nous allons acquérir, ici, va nous servir,énormément, durant les prochains mois pour devenir encore meilleurs. Aujourd’hui, tout le monde est bien conscient qu’il peut apporter plus. »

C’est en équipe que vous pourrez gagner ce match face à l’Inde ?
« C’est une évidence. Nous l’avons encore répété. Nous ne possédons pas d’individualités comme certaines autres nations. En revanche, nous avons un collectif qui peut faire la différence. Quand tout le monde se bat l’un pour l’autre, quand tout le monde va au bout, là, nous sommes imbattables ! C’est là notre principale force. »

Laurent Toussaint (à Bhubaneswar)

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