Les Lions ne devront pas céder aux provocations australiennes

C’est donc en position de leader de leur groupe que les protégés de Shane McLeod affronteront la première nation mondiale, ce mardi, à 20h30 (1h30 en Belgique). Après ses deux premiers matchs, les Red Lions comptent le maximum de points, un goal-average de +15 mais, surtout, ont fait le plein de confiance en livrant deux prestations étincelantes face à la Grande-Bretagne et face au Brésil. Les Belges ont entamé leur tournoi olympique sur les chapeaux de roue en proposant, peut-être, le meilleur hockey de leur histoire.

Mais, face au principal candidat pour la médaille d’or à Rio, le rendez-vous s’annonce explosif après la défaite surprise des Kookaburras face à l’Espagne. « Il s’agira d’un énorme test pour le groupe, soulignait Tanguy Cosyns, avant d’aller saluer l’ensemble de sa famille qui a fait le déplacement au Brésil. Nous allons prendre des coups et connaître des moments un peu difficiles. Mais nous devrons gérer cela intelligemment et tenter de repartir avec le meilleur résultat possible. »

Le duel sera donc tendu et physique comme tous les rendez-vous entre les deux nations. Mais pas de quoi inquiéter Cédric Charlier qui se réjouit d’affronter les champions du monde en titre. « Nous sommes les deux équipes les plus physiques évoluant sur la scène mondiale. Nous nous attendons donc à une véritable bataille. Nous sommes peut-être le seul pays au monde à pouvoir rivaliser réellement avec eux dans les duels. Ils privilégieront un marquage individuel alors que, de notre côté, nous évoluerons en zone. Ce sera une opposition de style. Mais nous avons les qualités pour aller chercher un bon résultat. Nous voulons continuer à être consistants. Nous avons vécu une préparation très délicate lors de laquelle nous avons commis beaucoup d’erreurs. Mais cela nous a permis de tirer de très nombreux enseignements et de continuer à grandir en équipe. »

Un premier test vraiment sérieux

Et même si la Belgique reste sur trois courtes défaites consécutives face à l’Australie, la dernière remontant au Champions Trophy, en juin dernier, les Lions savent très bien que leur adversaire n’est pas invincible. En juin 2013, ils avaient remporté, en moins d’une semaine, leurs deux duels face aux Kookaburras lors des demi-finales de la World League, à Rotterdam. « Nous sommes prêts à aller à la guerre, avertissait de son côté le capitaine John-John Dohmen. L’enjeu du duel sera sans doute la première place de la poule. Mais ce n’est pas l’essentiel. Face à l’Australie, nous devrons être bien concentrés sur notre sujet. Ce sont des provocateurs. Il faudra éviter de tomber dans le piège tendu et se laisser influencer. Ils jouent avec cela et ils sont parfois à la limite du fairplay. Ce sera en tous les cas une rencontre rapide et spectaculaire. »

Il s’agira surtout d’un test sérieux pour évaluer les réelles ambitions belges dans ce tournoi. « Nous allons, peut-être, pouvoir observer comment nous réagissons lorsque cela va un peu moins bien, concluait encore le défenseur Gauthier Boccard, également buteur face au Brésil. Mais, quelque soit le résultat de cette rencontre, nous voulons simplement continuer à grandir dans ce tournoi pour atteindre un niveau encore supérieur lors des quarts de finale. Il existe une véritable osmose dans ce groupe. C’est difficile à expliquer mais il y a quelque chose qui se passe pour le moment. Les leaders assurent pleinement leurs responsabilités sur le terrain et cela offre beaucoup de confiance et de sérénité à l’ensemble de l’équipe. »

Laurent Toussaint (à Rio de Janeiro), In Le Soir, mardi 9 août 2016.

Photo : ARBH/World Sport Pics.

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