Les Red Lions n’ont pas encore atteint leur plafond

Comme attendu, le derby des plats pays a été captivant et disputé. Une rencontre de très haut niveau entre les deux équipes dominant actuellement cette 2e édition de la Pro League. Et même si les Belges ont peiné en première période, ils ont corrigé le tir après la pause. Ils pouvaient même regretter de ne pas avoir réussi à conserver leur avantage au marquoir en toute fin de rencontre. « Les Néerlandais ont mieux joué que nous durant les 30 premières minutes », admettait le capitaine, Thomas Briels. « Ensuite, nous avons repris le contrôle du jeu, même si nous ne sommes pas parvenus à nous créer tellement d’occasions. C’est dommage d’avoir encaissé ce dernier but. Au regard de la seconde période, on méritait certainement de nous imposer. Le bilan de l’année est bon, puisque nous pointons actuellement en tête de la Pro League après 11 rencontres. L’année a été difficile mais nous n’avons perdu qu’une seule rencontre, en Inde. »

Depuis le mois de mars, Shane McLeod a tout mis en œuvre pour garder ses joueurs concernés malgré l’annulation des Jeux de Tokyo. Il a adapté sans cesse son programme pour coller au mieux à la réalité de la situation sanitaire dans notre pays. Lors des cinq dernières rencontres (Allemagne, Grande-Bretagne et Pays-Bas), il a continué à faire tourner son effectif pour offrir du temps de jeu à son large noyau (25 joueurs), mais il a surtout tenté d’insuffler quelques nouveautés dans ses schémas tactiques, que ce soit dans le press ou dans les sorties de défense. « C’était le moment d’essayer des choses et de continuer à exploiter notre potentiel », poursuivait Felix Denayer. « Nous possédons tellement de qualité dans ce groupe, avec des joueurs aux styles de jeu très différents. Le staff doit composer une sorte de puzzle dans lequel chacun doit réussir à exprimer son potentiel maximum. L’objectif principal reste maintenant de composer une équipe du tonnerre pour remporter de nouveaux titres. »

Creuser encore l’écart sur les autres nations

Après la Coupe du monde, en 2018, et la Coupe d’Europe, en 2019, les Red Lions veulent à présent décrocher l’or à Tokyo. Et pour y parvenir, ils n’hésitent pas à se remettre constamment en question. Pour le médian anversois, il est, en effet, impératif de ne pas laisser les autres nations refaire leur retard sur l’équipe belge. « Il y a des tas de choses que nous pouvons encore corriger, même si cela peut parfois être imperceptible pour les observateurs. Nous devons encore travailler très dur physiquement pour augmenter notre niveau général. Ensuite, il faut essayer de peaufiner certains détails au niveau du collectif pour fluidifier la prise de décision. Il faut être prêt à aborder chaque circonstance de match. Il faudra disposer d’une machine pour aborder les Jeux. Il faut continuer à grandir et à progresser car je suis convaincu que n’avons pas encore atteint notre plafond. »

Dès la semaine prochaine, et après trois jours de repos, les Lions reprendront donc le chemin de l’entraînement. Avec toujours autant d’envie et de passion. « Le staff arrive très bien à nous fixer des objectifs intermédiaires pour nous garder concernés, car les Jeux sont encore très loin », conclut encore Felix Denayer. « Maintenant, cette période nous menant à Tokyo constituera un nouveau challenge à relever pour le groupe. Mais si nous gérons parfaitement cette période, nous parviendrons, peut-être, encore à creuser un nouvel écart avec nos concurrents. Avec l’interruption du championnat, nous avons l’opportunité de nous entraîner cinq jours par semaine. Nous espérons ensuite pouvoir partir en stage en Afrique du Sud, au mois de janvier, pour préparer au mieux la seconde partie de la Pro League et les duels face à l’Espagne, programmés au mois de février, en démontrant, au passage, que nous avons encore réalisé des progrès importants. »

Laurent Toussaint, In Le Soir, jeudi 5 novembre 2020.

Photo : Virginie Lefour (Belga).

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