Les Red Lions confirment leur mainmise sur le hockey mondial

60 jours après avoir remporté leur première Coupe du monde, les Red Lions ont prouvé qu’ils avaient bel et bien atteint le sommet du hockey mondial. En effet, en sans surprise (?), ils ont réalisé le sans-faute lors des Hockey Stars Awards qui récompensent les meilleurs joueurs de l’année 2018. Arthur Van Doren, Vincent Vanasch, Arthur de Sloover et Shane McLeod ont été récompensé par la Fédération internationale de hockey (FIH) après le vote des joueurs et du public (l’entraîneur est lui désigné par un panel d’experts).

Comme en 2017, le défenseur central de Bloemendaal remporte le titre de meilleur joueur du monde. Il devance son coéquipier des Red Lions, Simon Gougnard, lui aussi tout simplement impressionnant au cours de ces 12 derniers mois, le Néerlandais Billy Bakker, l’Anglais Barry Middleton et l’Australien Jake Whetton. Un titre qui couronne une nouvelle année exceptionnelle pour Arthur Van Doren qui confirme qu’il est bel et bien au sommet de son art. A 24 ans, le meilleur joueur de la Coupe du monde à Bhubaneswar impressionne toujours autant par sa maîtrise, son calme, sa précision, son volume de jeu mais aussi sa simplicité et sa gentillesse.

Du côté des gardiens, et comme tout le monde s’y attendait, c’est Vincent Vanasch qui reconduit son sacre de l’an dernier. Le Bruxellois a, lui aussi, atteint un niveau exceptionnel. Ce bosseur invétéré ne se satisfait jamais de l’excellence. Il en veut toujours plus et ne relâche jamais son investissement pour le hockey. En Inde, en décembre dernier, il a été impérial en finale lors de la séance de Shoot-outs. Sa sérénité, tout comme le flegme de Florent van Aubel, ont permis à la Belgique de remporter ce premier titre tant convoité. Avec ce nouveau titre, il laisser derrière lui des monuments comme le Néerlandais Pirmin Blaak, l’Australien Tyler Lovell, l’Anglais George Pinner ou l’Allemand Tobias Walter qui évolue au Dragons.

Chez les espoirs, c’est peut-être la récompense que l’on attendait le moins mais Arthur De Sloover a finalement émergé devant les Australiens Tim Brand et Jake Harvie, l’Allemand Timm Herzbruch et le Néerlandais Thijs van Dam. Le défenseur du Beerschot a prouvé au cours de ces 12 derniers mois qu’il suivait les traces d’Arthur Van Doren, à qui il succède comme « Rising star ». Son calme, sa maitrise et sa technique lui permettent déjà de jouer comme un vieux briscard alors qu’il n’a que 21 ans. Son avenir est certainement aussi prometteur que celui de l’Anversois.

Enfin, comment le titre de coach de l’année pouvait-il échapper à Shane McLeod, le mentor des Red Lions depuis décembre 2015. A 49 ans, le Néo-Zélandais qui se succède à lui-même (il avait remporté le trophée conjointement avec Max Caldas en 2017) est un des maillons indispensables du succès de l’équipe belge. Discret mais passionné, il préfère pourtant rester en retrait comme après la finale lorsque ses joueurs fêtaient le titre au milieu du Kalinga Stadium. Il a construit minutieusement cette équipe gagnante à force de travail, de discussions en posant certains choix pas toujours évidents. Ce sacre mondial et cette première place au classement FIH ont certes été conquis par les joueurs mais la patte de Shane est perceptible à tous les niveaux.

Cette razzia belge n’est que légitime après ces 12 derniers mois. Et le meilleur reste certainement à venir vu la qualité des joueurs qui poussent aux portes de l’équipe nationale et surtout si on analyse le niveau du noyau actuel qui ne cesse encore de progresser…

Laurent Toussaint

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