La confiance retrouvée d’Amaury Keusters

Melbourne, décembre 2012, les Red Lions disputent pour la première fois de leur histoire le Champions Trophy. Et pendant que Marc Lammers conduit son équipe à la cinquième place de la compétition, un joueur participe à cette campagne australienne comme dix-neuvième joueur. Il s’entraînera souvent seul sous les ordres de Mick Beunen. Une expérience qui a forgé son caractère. Ensuite, il loupe l’Euro et la Coupe du monde. Il est jugé trop court.

Mais aujourd’hui, à 24 ans, Amaury a  réalisé le grand saut. Après un bon Champions Trophy, il poursuit sur sa lancée à la World League. Auteur de trois buts face à la Chine, il est en pleine confiance. « Le premier match face à la Grande-Bretagne a été compliqué mais nous nous sommes bien repris lors de notre deuxième rencontre. Je m’habitue à la pression. J’essaie de livrer le meilleur de moi-même et de bien appliquer les consignes. »

L’arrivée de Jeroen Delmee à la tête des Red Lions a clairement changé la donne. Le capitaine de l’Herakles qui compte, aujourd’hui, 50 sélections pour 11 buts, a démontré, depuis près d’un an, qu’il avait bel et bien les qualités pour faire partie de cette aventure. « J’ai eu une bonne discussion avec lui après la Coupe du monde. J’ai tout repris à zéro. Il croît en moi et cela, je l’ai ressenti durant toute la préparation. Il m’accorde beaucoup de confiance. Et cela m’a permis de rester ambitieux. J’ai également travaillé aux côtés de Jef Brouwers qui m’a aidé à jouer plus librement. »

Pourtant, le grand public n’est pas toujours tendre avec Amaury. Certains n’hésitant pas à dire que l’Anversois est loin d’avoir le niveau pour évoluer sous le maillot national. « Sincèrement, je n’écoute pas ce qui se dit à l’extérieur. Je prête surtout attention à mes prestations et j’essaie de trouver des solutions pour poursuivre ma progression. Ce que les gens pensent de moi, honnêtement, ça m’est complètement égal. Je n’accorde du crédit qu’aux discussions que j’ai avec le staff. Je ne lis pas non plus réellement ce que dit la presse à mon sujet. Je continue juste à avancer. »

Et le futur, c’est naturellement la suite de la World League, à Brasschaat et une qualification pour les Jeux olympiques qui passera, tout d’abord, par une nouvelle victoire face à la Malaisie, ce vendredi soir, lors du troisième match de poule. Amaury Keusters tentera, à nouveau, de se faire remarquer dans le cercle adverse car il ne compte plus laisser passer son tour comme à Boom ou à la Haye. Il veut être du voyage à Rio.

Laurent Toussaint, In Le Soir, vendredi 26 juin 2015.

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