Son dernier match officiel sous le maillot national remonte au 18 août 2016. C’était à Rio, à l’occasion de la finale olympique perdue face à l’Argentine. Ce samedi, John-John Dohmen retrouve les Red Lions qui affrontent les Sud-Américains lors du premier duel de la finale de la World League. Un tournoi relevé au terme duquel les protégés de Shane McLeod entendent bien disputer une quatrième grande finale en 17 mois après celle des JO, de la demi-finale de la World League et de l’Euro. Et malgré ses 339 sélections, le Brabançon entame sa seconde carrière avec une faim de hockey et de victoires toujours plus aiguisée.
John-John Dohmen, comment avez-vous vécu cette période en dehors du giron des Red Lions ?
« Pour être tout à fait honnête, ils m’ont réellement impressionné durant tout cet été. Ils étaient physiquement largement au-dessus des autres équipes, à l’exception peut-être des Pays-Bas. Je suis tellement content de pouvoir revenir au sein de cette équipe qui a effectué de tels progrès année après année. Maintenant, je suis bien conscient que je dois encore retrouver mon meilleur niveau pour aider le groupe à atteindre ses objectifs. Mais je suis impatient d’aborder ce tournoi. C’est cela qui me motive et qui m’excite : ce sont les rencontres à enjeu et les grands tournois. »
Après une si longue absence, il faut une véritable remise à niveau pour réintégrer ce groupe ?
« C’est un peu normal. Je compare cela à une blessure de longue durée même si je n’ai pas non plus arrêté le hockey durant toute cette période. Je me suis beaucoup entraîné avec le Waterloo Ducks. Je n’ai rien perdu. Mais ce sont, essentiellement, de nombreux petits détails qu’il faut soigner comme des spécificités tactiques ou les connections avec mes partenaires. Toutefois, ce sont des aspects qui s’entraînent et qui se rattrapent facilement. »
Quel objectif a été fixé pour le tournoi ? Le nouveau standard des Red Lions est d’atteindre la finale, non ?
« C’est vrai que nous affichons beaucoup d’ambitions avec cette équipe. Nous voulons évidemment terminer le plus haut possible. C’est une finale de World League et il y a également beaucoup de points en jeu pour le classement mondial. Nous ne sommes plus très loin de la première place et tous les points sont donc bons à prendre. Mais c’est aussi une excellente répétition générale pour la Coupe du monde qui se déroulera dans le même stade dans moins d’un an. Un bon résultat nous permettrait de faire le plein de confiance avant ce rendez-vous capital de 2018. »
Quel est le niveau de la compétition ? Il sera plus élevé qu’un championnat d’Europe ?
« Oui, naturellement, puisque nous retrouverons sur notre chemin des équipes comme l’Australie ou l’Inde. Maintenant, il faudra voir si nos adversaires utiliseront le tournoi pour effectuer des tests ou s’ils aborderont le rendez-vous avec les mêmes ambitions que nous. Si toutes les équipes se présentent au complet, cela équivaudra au niveau d’une Coupe du monde même s’il faut reconnaître qu’une finale de World League demeure moins prestigieuse. »
Le brassard de capitaine, c’est quelque chose auquel vous pensez ?
« Thomas Briels a parfaitement repris la fonction après les Jeux. Honnêtement, cela ne change rien en ce qui me concerne sur le terrain puisque j’assumerai mon rôle comme d’habitude. Avec ma position, je dois beaucoup diriger, parler et encourager mes partenaires. Ce rôle de capitaine n’est pas un objectif en soi. Mais, si j’ai la chance de l’être à nouveau, j’en serai très fier. »
Propos recueillis par Laurent Toussaint, In Le Soir, samedi 2 décembre 2017.