Comme face à l’Afrique du Sud, mardi, la puissance offensive belge a fait des ravages face au Canada. Les attaquants s’en sont donnés à cœur joie et ils ont planté 9 nouveaux buts, à Tokyo, lors de leur 4e rencontre de la phase de poules avec 7 buteurs différents dont Florent van Aubel qui a ouvert son compteur but à l’occasion de son 250e match international. L’Anversois a une nouvelle fois travaillé comme un dingue et s’est mis au service du collectif pour permettre aux Red Lions de s’installer bien confortablement en tête du groupe B.
Flo, la Belgique a proposé une prestation extrêmement mature en corrigeant les petites faussetés du duel face aux Sud-Africains.
« Exactement. C’était un match encore plus appliqué. Nous essayons à chaque fois de franchir de nouveaux paliers. Nous avons gommé les erreurs de la rencontre précédente. Ce qui est essentiel pour nous, c’est la possession de balle. Cela nous permet de créer de plus en plus d’espaces dans le match. Je dois reconnaître que les Canadiens ont bien défendu. Mais nous savions que cette stratégie allait finir par payer. C’est important pour les attaquants de pouvoir marquer et chacun d’entre nous l’a fait depuis le début du tournoi. C’est excellent pour la confiance. »
Tu évoques souvent le collectif dans tes analyses d’après-match. C’est réellement essentiel ?
« C’est exact. J’accorde énormément d’importance à ce que tout le monde de sente bien dans le groupe. Nous sommes heureux ensemble. L’esprit d’équipe est essentiel. Ce qui compte surtout c’est de donner l’amour de la balle à mes équipiers. On le répète déjà depuis de nombreuses années. C’est l’équipe qui doit être la star. Si une individualité doit s’illustrer, c’est que nous n’évoluons pas à 100%. En seconde période, nous avons démontré que c’est bien la Belgique qui était la meilleure sur le terrain. »
Photo : Benoit Doppagne (Belga).
Demain, face à la Grande-Bretagne, vous n’aurez plus rien à gagner puisque vous êtes déjà assurés de la 1e place du groupe.
« C’est vrai que cette rencontre sera donc particulière. Nous sommes assurés de virer en tête avant les quarts de finale. Cela me fait penser à la situation de Rio qui était identique. Tout est également réglé avant notre match face à la Nouvelle-Zélande et nous nous étions inclinés 3-1. Nous devons donc continuer à pratiquer notre jeu. Et si le résultat est moins bon, cela ne change rien à la situation. Mais cela reste un match aux Jeux olympique et la motivation sera évidemment bien présente. Nous avions trouvé la clé pour les battre lors du match pour le bronze à l’Euro, en juin dernier, à Amsterdam. Ils possèdent des joueurs très offensifs et ils aiment mettre beaucoup de rythme dans leur jeu. Nous allons essayer de sortir du match leurs joueurs clés. »
La fatigue ne se fait pas encore trop ressentir au sein du groupe ?
« Nous sommes tous très fit et cela se voit. Nous avons l’habitude de gérer nos efforts. Nous surpassons à chaque fois nos adversaire en 2e mi-temps alors que les conditions ne sont pas facile. La chaleur est impressionnante. Mais c’est la même chose pour l’ensemble des équipes. »
Une préférence pour les quarts ?
« Pas du tout ! Je t’avoue que je ne prête pas beaucoup attention à cela. Je laisser le soin aux autres de faire des prédictions ou des calculs. Nous terminerons en tête de notre groupe et c’était notre premier objectif. Tout le monde sait que le quart de finale sera essentiel mais cela peu importe l’adversaire. Nous devons simplement nous focaliser sur notre jeu. Et je ne vois que des choses positives depuis l’entame du tournoi. Nous corrigeons également les détails au fur et à mesure. La maturité sera très importante pour émerger. Ce sera très certainement la clé de ces JO. »
Entretien : Laurent Toussaint