Le capitaine des Red Lions est confiant au moment d’aborder le tournoi à Rio. Mais il est aussi bien conscient que son équipe devra être régulière et appliquée pour atteindre un podium.

John-John, j’imagine que tu as hâtes de débuter ce tournoi olympique ?
« Nous sommes hyper motivés. Cela s’est ressenti lors de notre dernier match amical face à l’Allemagne. C’est vraiment, ici, que l’on se rend compte que l’on travaille pour ce rendez-vous. Cela donne un gros boost de motivation de se dire qu’on y est enfin. Nous avons disputé toute une série de tournois depuis quatre ans mais c’est à Rio que nous voulons vraiment performer et réussir quelque chose. »

Et les attentes sont extrêmement importantes envers cette génération « dorée ». Cela donne encore une saveur plus particulière à ce rendez-vous ?
« Naturellement, cela fait des années que l’on parle de cet objectif et des Jeux de Rio. Nous nous sommes entraînés très dur pour le tournoi. Nous avons tous réalisé d’énormes sacrifices afin de nous entraîner de manière encore plus intensive. Ce qui change clairement par rapport à Londres, c’est que nous avons décroché quelques médailles depuis 2012. Nous nous rendons donc bien compte que nous sommes capables d’y parvenir. Pour le moment, c’est encore du 50/50. Nous terminons une compétition sur deux sur le podium. »

Réussir un 6/6 durant le week-end est une obligation ?
« Ce serait le début parfait et c’est d’ailleurs l’objectif pour cette entame de tournoi. Mais ce n’est pas non plus essentiel. C’est pour cela que c’est bien de commencer par le match face à la Grande-Bretagne. Les jouer lors de la dernière rencontre aurait été totalement différent. Nous aurions certainement été dans l’obligation des les battre. Ici, si nous perdons des points, ce ne sera pas un drame. Mais, ici, l’objectif est clairement de prendre trois unités parce que cela nous mettrait alors dans une situation extrêmement confortable avec une qualification quasi acquise pour les quarts de finale. »

L’objectif est tout de même de terminer à l’une des deux premières places du groupe ?
« Oui, bien entendu. Mais cela ne garantira pas automatiquement d’éviter l’Allemagne et les Pays-Bas. Il faudra encore que les deux équipes terminent en tête de leur poule. Les Argentins sont en très grande forme et l’Inde a disputé la finale du Champions Trophy, à Londres. On sait que les Allemands ont toujours tendance à démarrer assez lentement les grandes compétitions, nous verrons donc ce qu’ils feront ici. Il est trop donc très compliqué de se projeter. Nous allons essayer d’aligner des bons matchs et peu importe qui nous affrontons en quarts de finale. Il sera simplement important d’aborder ce rendez-vous en confiance. Mais je pense sincèrement que nous pouvons battre tout le monde dans l’autre poule. »

Selon toi, quelle sera la clé du duel face à la Grande-Bretagne ?
« L’efficacité sera déterminante puisque le match ne se jouera à pas grand-chose. Enfin, si on mène au score, il ne faudra pas se laisser rejoindre. Ils l’ont fait à deux reprises lors de nos derniers duels, à Londres, et à Düsseldorf. Dans des circonstances bien différentes, certes, mais ils sont à chaque fois parvenus à refaire leur retard de deux buts. Il ne faudra donc pas commettre les mêmes erreurs. »

Laurent Toussaint (à Rio de Janeiro)

Photo : FIH.