Même s’il n’y avait pas d’euphorie excessive dans le bus qui les ramenaient au village olympique après leur succès face aux Pays-Bas (3-1) en ouverture de ces Jeux de Tokyo, les Red Lions se montraient réellement satisfaits de leur prestation après avoir dominé assez largement les champions d’Europe en titre. A l’image de l’attaquant Cédric Charlier qui a analysé une fois de plus avec beaucoup de maturité et de recul cette entame de compétition.

Cédric, on a senti cette équipe belge très calme dès le coup d’envoi.
« Nous étions effectivement assez sereins dès le début de la rencontre. Nous avions réellement à cœur de débuter le tournoi en proposant une bonne prestation car cela permet de placer la barre assez haut dès notre première sortie. Nous voulons maintenant continuer à grandir vers les quarts de finale. Cela fait déjà une semaine que nous étions focalisé sur ce duel. »

Après avoir dominé sans partage la première période, ce sont pourtant les Néerlandais qui ont marqué les premiers ?
« Et cela n’a rien changé au plan initial. Nous avions effectivement pris l’initiative dans la rencontre sans toutefois réussir à marquer avant la pause. Malgré ce but, nous sentions que nous étions au-dessus et surtout bien en place. Il n’y avait donc pas de raison de paniquer. Nous avions confiance dans le système de jeu et nous avons suivi le plan. Nous voulions trouver un maximum de penalty et c’est ce que nous avons finalement réussi à faire avec ces 2 p.c. et le stroke. C’était un bon match pour une phase de poule. »

Vous avez ensuite réussi à contrôler votre adversaire durant le dernier quart.
« Je ne suis pas 100% d’accord avec toi à ce niveau-là. C’est selon moi une réelle piste d’amélioration pour la suite du tournoi. Lorsque nous avons évolué à 11 contre 10, nous avons perdu un peu notre contrôle sur le match. Il y a eu plus de pertes de balle et avec cette chaleur et la répétition des rencontres, la possession sera réellement cruciale. Plus une équipe conserve la balle et plus elle conserve la structure. Et les espaces s’ouvrent par eux-mêmes. Par moment, nous l’avons bien fait. Mais il est nécessaire de le faire encore mieux si nous voulons atteindre nos objectifs à Tokyo. »

Il y a encore d’autres éléments à améliorer avant le match face à l’Allemagne.
« Nous savons que nous aurons des temps forts et des moments plus faibles durant nos matches. Et c’est l’équipe qui gèrera le mieux ces situations qui ira au bout. Nous n’avons pas encore réellement évoqué le match de lundi. Mais je peux déjà te dire que la gestion du dernier quart sera importante. Il faudra également travailler encore notre efficacité dans le cercle. Nous avons eu beaucoup de pénétrations (NDLR : 22 contre 14 pour les Néerlandais) mais pas assez de réelles possibilités. Il faudra donc se montrer plus réalistes . Nous sommes impatients de jouer ce duel face aux Allemands. Nous aimons être dans un rythme de la compétition. Nous avons l’expérience de ces moments et on sait comment les gérer au mieux. »

Entretien : Laurent Toussaint

Photo : Dirk Waem (Belga).