Le Hockey Namur avait simplement l’objectif de terminer dans le top 6 de la D1 mais voilà l’équipe deuxième et surtout à 70 minutes d’un retour en DH. Plusieurs U19 ont pris une autre dimension et la greffe a pris avec les plus anciens. Le mérite en revient aussi à la coach Joy Jouret pour qui cette promotion serait un coup dans le mille.
Le club restait sur une saison anonyme en D1, clôturée à la huitième place. Quasiment aucun mouvement à signaler l’été dernier, si ce n’est le retour au bercail de Viktor Pokorny qui, pris par ses engagements professionnels n’a finalement pas disputé le second tour. Avec une nouvelle coache, Joy Jouret, et de nombreux jeunes à intégrer, autant dire que les ambitions du club étaient mesurées. « Si on m’avait dit qu’on disputerait un match pour la montée lors de la dernière journée, évidemment que je ne l’aurais pas cru, signale Joy. Nous avions un plan de trois ans et on devait donc y aller step by step. Nous devions également voir comment les U19 allaient gérer la transition avec les Seniors. »
Quatre d’entre eux, les défenseurs Guillaume Lauwers et Thomas Dieudonné, les attaquants Maxime André et Edouard Vandenhaute, sont quasiment devenus incontournables. La greffe a aussi bien pris avec les anciens. « La reprise au mois de février a tout de même été délicate (Ndlr : deux défaites consécutives au Pingouin et contre Leuven). Il a fallu gérer la relégation en salle mais on a rapidement pu retrouver de la cohésion. »
Reste à parachever le travail en l’emportant ce dimanche face à l’Ombrage. Encore qu’un succès ne sera peut-être pas nécessaire. Le Polo, troisième, ne veut pas monter et ne devrait pas se risquer à prendre un ou trois points face à l’Indiana. « Une équipe de trentenaires qui n’ont plus le temps de s’investir en DH, mais ce sont des compétiteurs. Je ne les vois pas perdre volontairement. »
Jouret déjà décisive
Sauf mauvaise surprise, cela devrait être un coup de mille pour Joy alors qu’il ne s’agit que de sa première expérience officielle chez des Messieurs. « J’avais dépanné des potes en coachant la D2 de Wolvendael, mais c’est effectivement la première fois que je m’investis autant. J’entraîne l’équipe nationale U15, je suis assistante en U18 et formatrice à la ligue francophone. Je suis à 100 % dans le hockey, cela aide (sourire). »
Mais la coache ne s’est pas placée au-dessus de la mêlée et c’est aussi la clé du succès. « Son point fort, c’est la mise en place d’une structure, c’est très pro, précise le défenseur Gilles Jacob. C’est un peu une manager à l’anglaise. Elle est aussi fort à l’écoute du staff et des joueurs expérimentés. Elle se dit qu’il y a de bonnes idées à aller piocher, elle est humble. « Five » (ndlr : l’assistant Guillaume Vanneste) est plus prompt à sortir du banc pour réagir à une situation précise alors que Joy est plus dans l’analyse. C’est un duo complémentaire. »
Dimanche, vers 16h30, Namur sera peut-être officiellement de retour dans le top 12 belge.
Grégory Pierard, In La Nouvelle Gazette, samedi 4 mai 2019.
Photo : V.L.