Louvain a remis les pendules à l’heure !

Il y avait près de 3.000 personnes autour du terrain de Waterloo pour assister à cette seconde manche des playoffs entre les deux meilleures équipes de la compétition régulière. Et après la victoire du Watducks (4-2), la semaine dernière, les calculs étaient simples pour les Universitaires s’ils souhaitaient encore avoir une chance de reconduire leur titre de champion, ils devaient l’emporter. Et cela débutait plutôt mal puisqu’après 12 minutes de jeu, Alexandre De Saedeleer trouvait déjà l’ouverture sur p.c. Mais Louvain n’était pas là pour faire de la figuration et les Louvanistes reprenaient directement la rencontre à leur compte. A la 27e minute, Pau Quemada remettait même les deux clubs à égalité sur stroke. Les deux équipes se tenaient et la moindre erreur pouvait se payer cash.


© Philippe Demaret – Okey.be

En seconde période, malgré un départ en boulet de canon du Watducks et une occasion de Maxime Luycx, ce sont une nouvelle fois les Universitaires qui trouvait le chemin des filets grâce à Renaud Pangrazio parfaitement isolé dans le cercle. Moins de quatre minutes plus tard, Jean Collin, parfaitement positionné faisait même 3-1. Les supporters des champions de Belgique en titre pensaient alors que le plus difficile était fait mais c’était sans compter sur la volonté de leurs adversaires qui revenaient dans le parcours sur un tip-in de Simon Gougnard.

La rencontre s’emballait et Fabrice Bourdeaud’hui, bien isolé par Pau Quemada, redonnait de l’air à ses couleurs. « Nous avons livré une très grosse seconde période, analysait le quatrième buteur de Louvain. On savait que si on n’abordait pas cette partie avec la rage, on ne parviendrait à rien.  Nous avons enfin montré notre véritable valeur sur le terrain. Nous avons eu la meilleure des réactions après la désillusion de dimanche dernier. »

Mais c’était loin d’être fini car Alex de Paeuw, une nouvelle fois bien jambe, envoyait un obus dans la cage de Manu Leroy, pourtant irréprochable sur l’ensemble de la partie. Puis, à la 61e minute de jeu, c’était le gros tournant de la rencontre. Le Watducks héritait d’un stroke. Juane Garreta se présentait derrière la balle mais son envoi était stoppé par Manu Leroy. La chance avait choisi son camp et Louvain, porté par ce bel arrêt, profitait des espaces laissé par son adversaire pour revenir au score  pour alourdir encore la marque via Pau Quemada et Fabrice Bourdeaud’hui.
Etienne Tys, le coach de Waterloo reconnaissait après coup que la victoire adverse ne suscitait aucun commentaire. « Nous avons eu beaucoup trop de déchets dans notre jeu. De plus, ce stroke raté change tout. L’absence de Benjamin Van Hove, suspendu, nous a privées d’un élément qui peut faire la différence dans le jeu. Mais on va gérer cela cette semaine entre nous. Il n’y a pas de drame. Nous savions que les deux équipes étaient très proches et tout reste à faire lors de la dernière manche. »

Dimanche prochain, à 15h00, les deux meilleures équipes de la compétition se retrouveront donc pour une ultime rencontre qui s’annonce palpitante mais aussi, une nouvelle fois, très technique et rapide. Et ce sont les amateurs de hockey « spectacle » qui se régalent déjà…

Laurent Toussaint, in Le Soir, lundi 11 mai 2009.

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