Les clubs au centre des priorités de Patrick Keusters

A un peu plus de 2 semaines de la reprise de la compétition en division d’honneur et alors que nos équipes nationales reprendront la Pro League, ce week-end, en Argentine, Patrick Keusters, le nouveau président de l’ARBH a convié certains médias à une table de discussion pour faire le point après quasiment 8 mois de mandat. Une rencontre sans langue de bois et un échange intéressants sur ses priorités et les dossiers du moment pour une Fédération qui a dépassé les 55.000 membres et compte, aujourd’hui, 103 clubs.

Et pour débuter la rencontre, l’ancien président de la VLH a d’abord tenu à rappeler ses 4 priorités. « Le premier axe de ma présidence est un retour vers les clubs. Après la croissance et le succès de nos équipes nationales à l’étranger, il était essentiel de se retourner davantage vers les clubs et d’être à leur écoute pour comprendre leurs attentes. Certains chantiers viennent de démarrer comme celui autour de la problématique des championnats. Nous souhaitons tous trouver une formule pérenne. Depuis des décennies, on change le système mais personne ne trouve la solution miracle même dans d’autres sports. Nous avons interrogé beaucoup de monde et nous avons bien enregistré les avis et les idées. Cela nous permettra également de nourrir nos autres réflexions comme la place de l’indoor ou les calendriers jeunes. Nous attendons les recommandations afin de pouvoir voter la nouvelle formule en juin 2022 avec une mise en œuvre pour septembre 2023. »

Pas question de bâcler la fin du championnat féminin

La 2e priorité se situe autour des équipes nationales. Après le titre olympique pour les Red Lions et la progression fulgurante des Red Lions ces derniers mois, il ne fait pas baisser la garde. « Nous voulons perdurer avec ces ambitions », poursuit Patrick Keusters. « Nous voulons rester au sommet mondial en messieurs et continuer à monter chez les dames. » L’Anversois est également revenu sur la non-participation des Young Red Panthers à la Coupe du monde U21 en Afrique du Sud, dans 50 jours. « Cette décision a été prise en accord avec Adam Commens. Il n’était malheureusement pas possible d’envoyer une équipe compétitive au tournoi sans s’appuyer sur les 9 ou 10 joueuses qui évoluent avec les A vu le programme fort chargé qui les attends. Il n’était pas possible non plus de reprogrammer certaines dates de championnat dames. J’insiste, il n’était pas question de bâcler la fin du championnat féminin. »

Le successeur de Marc Coudron a ensuite insisté sur la cohésion qui est réellement une base essentielle pour la poursuite du développement de la discipline dans notre pays. « En sport et en hockey, je veux souligner l’importance de l’unité dans les efforts. Nous n’aurions pas pu connaître une telle expansion sans les soutiens reçus depuis la scission de l’Adeps ou de Sport Vlaanderen. Ils ont tenu leurs promesses et ils sont même aller au-delà de ce qui avait été promis au niveau des budgets alloués. La Fédération doit continuer à être un élément fédérateur au sein des 103 clubs du pays. Je me réjouis des nombreux échanges qui existent entre les grands et les petits clubs, entre la Flandres et la Wallonie. N’oublions jamais que l’union fait la force ! »

Pas encore de décision prise pour une éventuelle candidature pour le mondial 2026

Et la dernière priorité demeure évidemment les valeurs et le fair-play. « Cela demeure la pierre angulaire de notre projet. Cela fait partie de notre ADN. Le respect par rapport à l’arbitre, aux adversaires aux installations. Il faut continuer à taper sur le clou. Il faut combattre les mauvais comportements à tous les niveaux. Tout le monde doit être bien aligné à ce sujet. Que ce soient les dirigeants, les joueurs, les coachs et les supporters. »

Ensuite lors des questions-réponses, le sujet de la candidature pour la Coupe du monde 2026 est naturellement venu sur la table. Une réflexion qui devra encore être maturée comme l’a confirmé Patrick Keusters. « Nous n’avons pas encore tranché dans un sens ou dans l’autre. Nous avons reçu le cahier de charges il y a 10 jours. Nous devons d’abord analyser les conditions et consulter les pouvoirs publics. Il y en une envie et nous devoir voir quelles sont les forces vives que nous pouvons rassembler. On parle d’un budget de 10 à 15 millions pour organiser un événement de cette ampleur. »

Laurent Toussaint

Photo : David Stockman (Belga).

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