Vincent Vanasch, le héros discret

Si le Waterloo Ducks a obtenu ce résultat à Eindhoven, c’est évidemment grâce à son collectif. Mais comment ne pas pointer tout de même le rôle primordial joué par Vincent Vanasch dans la conquête de cette médaille d’or ? Le gardien des Red Lions a, comme à son habitude, été prodigieux lors des moments clés, surtout en finale, en tenant souvent la baraque quand son équipe devait faire le gros dos. « The Wall » n’a jamais aussi bien porté son surnom. Le Bruxellois est un stakhanoviste, un bosseur inépuisable qui veut toujours être meilleur que la veille. A 31 ans, le meilleur gardien du monde (2017 et 2018) n’a qu’un seul et unique objectif : remporter des titres et des médailles.

Lors des 3 séances de shootouts mémorables de ces derniers jours, « Vince » a été stratosphérique, suscitant l’admiration de tous en arrêtant 8 tentatives sur 13. « Attention, quand ce sont les shootouts, je ne me dis jamais que nous allons gagner (rires). C’est balle par balle que j’aborde cet exercice. J’analyse ce que feront mes adversaires. Les joueurs retombent souvent dans leurs habitudes avec la pression. Mais cela se joue sur des détails. Est-ce que je bouge bien mes pieds ? Mes mains ? Mon stick ? Je vois qu’ils sont parfois impressionnés. »

Et après avoir offert le premier titre de champion du monde à la Belgique, en décembre dernier, il tenait plus que tout à offrir ce premier titre de champion d’Europe des clubs à notre pays. « C’était l’un de mes principaux objectifs. Je voulais ramener cette Coupe à Waterloo mais également offrir ce premier sacre européen à la Belgique. »

Mais l’autre principale qualité de Vincent Vanasch, c’est qu’il reste humble en toutes circonstances. Il relativise toujours son impact et ses qualités afin de mettre ses coéquipiers en avant. « Quand j’ai remporté l’EHL avec Oranje-Zwart en 2015. Nous étions 18 internationaux sur le terrain. Cela aurait même été bizarre de ne pas gagner le tournoi. Mais avec le Watducks, nous avons évolué avec des gamins issus du club qui n’avaient jamais disputé un tournoi d’une telle envergure. Et ils ont presté à un niveau tout simplement incroyable depuis mercredi. C’est assurément cela dont je suis le plus fier. »

Laurent Toussaint (à Eindhoven), In Le Soir, lundi 23 avril 2019.

Photo : Philippe D./Photo News.

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