Elliot Van Strydonck : « Nous devons retrouver la hargne et reprendre confiance »

Les Brabançons ont totalement loupé la manche aller de leur quart de finale à Brasschaat, dimanche. Opposés à des Anversois affamés, ils ne sont jamais parvenus à réagir sur le terrain alors que la rencontre leur échappait. Ce mercredi, à Eindhoven, ils tenteront de corriger le tir face à Surbiton avec la ferme intention de se qualifier pour les quarts de finale de l’EHL où ils pourraient très bien retrouver le Dragons sur leur route vers le dernier carré. Pour Elliot Van Strydonck qui a remporté l’EHL en 2015 aux côtés de Thomas Briels et de son coéquipiers Vincent Vanasch, il est capital de redresser la barre et de proposer une prestation digne de ce nom face aux Anglais. Ensuite, tout sera éventuellement possible dans la compétition

Elliot, qu’est-ce qui s’est passé dimanche au Dragons ? Peut-on parler d’une faillite collective ?
« Exactement, c’est une défaite qui nous a fait très mal car nous avons fait la course en tête durant toute la saison. La blessure de Victor Charlet nous fait très mal. Elle nous a touché dans notre jeu et nous éprouvons énormément de difficultés à retrouver notre meilleur jeu. Nous avons offert la victoire au Dragons alors que nous aurions dû répondre collectivement que ce soit physiquement ou mentalement. Nous ne pouvons en vouloir qu’à nous-même après cette défaite. »

Vous avez hypothéquez gravement vos chances de participer aux demi-finales ?
« Il faut être réaliste. Cela va être très compliqué de pouvoir inverser la tendance. Mais nous devons nous concentrer, en priorité, sur l’EHL qui est un tout autre championnat. Nous devons retrouver la hargne sur le terrain et reprendre confiance. Ensuite, nous pourrons penser à ce quart de finale retour. Et même si nous avons seulement 10% de chance de gagner, nous donnerons tout pour aller la chercher cette qualification. »

Quel est justement votre état d’esprit au moment d’aborder l’EHL ?
« Comme je viens de l’expliquer, le tournoi européen est une toute autre compétition. C’est une autre ambiance… Il faut saisir cette opportunité qui s’offre à nous de rebondir au plus vite et de reconstruire pour la suite après cette grosse défaite de dimanche. »

C’est à présent une obligation de performer à Eindhoven pour sauver la saison ?
« Je ne sais pas si on doit parler d’une obligation. Ce qui est certain, c’est que cette rencontre de demain est importante pour montrer que nous ne sommes pas arrivés là par hasard. Nous pouvons nous appuyer sur groupe solide. Ce huitième de finale représente une magnifique opportunité pour rebondir. Lorsque cette équipe évolue à 100% de ses capacités, nous sommes très forts. Mais il faudra mettre la tête, s’arracher sur chaque balle et batailler lors de chaque duel pour nous imposer. »

Vous êtes tout de même considérés comme favoris face à Surbiton ?
« Favori ou pas, si nous ne mettons pas la tête demain, nous ne gagnerons pas. C’est une certitude ! Ils sont peut-être moins doué techniquement mais nos adversaires vont tout donner jusqu’à la dernière minute. Si nous jouons avec la même attitude que dimanche ça n’ira pas… A nous donc de montrer le contraire ! Je suis persuadé que chacun d’entre nous a hâte de montrer une autre image face aux Anglais et moi le premier…»

Cette compétition est spéciale surtout pour toi qui a remporté le titre européen. De plus, tu retourneras dans le club cher à ton cœur ?
« L’EHL reste particulière pour chaque joueur de hockey qui la dispute. J’ai eu la chance de la gagner un jour et je suis bien conscient de tout ce qu’une équipe doit accomplir sur un terrain pour soulever cette coupe magnifique… C’est très compliqué d’aller au bout mais avec la rage de vaincre lors chaque match, tout peut arriver. Même si OZ est devenu Oranje-Rood, cela reste un club magique avec des personnes humainement exceptionnelles. J’ai passé deux saisons à Eindhoven et cela m’a appris énormément de choses sur le terrain mais aussi en dehors. »

Entretien : Laurent Toussaint.

Photo : John Thys (Belga).

Commentaires