L’Orée et la Gantoise rêvent de détrôner les favoris

A côtés des favoris habituels, deux clubs ont démontré, cette saison, qu’ils possédaient les armes pour rivaliser et, pourquoi pas, terrasser les prétendants naturels au sacre en division d’honneur.

Si les critiques ont fusé concernant la nouvelle formule de championnat depuis le mois de septembre, il faut tout de même admettre que le suspense sera bel et bien au rendez-vous lors des quarts de finale. 8 clubs rêvent de coiffer les lauriers nationaux le 12 mai prochain à l’Herakles mais c’est l’équipe qui parviendra à gérer au mieux la pression et qui atteindra son pic de forme au meilleur moment qui succèdera au Dragons. Si le Racing et le Waterloo Ducks endossent naturellement le costume de grandissime favori à l’issue de la compétition régulière, deux outsiders pourraient bien créer la sensation lors de ces playoffs. Il s’agit de l’Orée et de la Gantoise qui ont chacun terminé à la deuxième place de leur poule en proposant des prestations régulières et souvent remarquées lors des 16 premières rencontres du championnat.

A Woluwe-Saint-Pierre, la gestion de groupe de Steve Crauwels a été louée par l’ensemble des joueurs. L’équipe (qui devra peut-être se passer de Tomi Domene, blessé) n’a jamais semblé aussi forte mentalement mais surtout elle n’a jamais paru aussi bien équilibrée avec ce savant mélange d’expérience et de jeunesse. « C’est vrai que notre effectif est très homogène, reconnaît le coach qui a pris les rênes de l’Orée, l’été dernier. Nous pouvons nous appuyer sur des leaders naturels comme Alex de Paeuw, Facu Callioni ou Charles Masson mais également sur des jeunes qui font leurs preuves chaque dimanche. Nous redoutions quelque peu ce second tour mais nous avons réussi à garder le rythme. Il sera maintenant essentiel de pouvoir gérer sereinement les moments clés et les émotions lors de ce double affrontement. »

Du côté de Gand, Pascal Kina a également réussi à construire une équipe terriblement solide et efficace. Les Flandriens n’ont perdu que 2 fois (face au Watducks) et ils ont démontré qu’ils avaient de précieuses cartes à jouer lors de ces duels à élimination directe. « C’est vrai que nous avons réalisé un bon premier tour même si le niveau atteint était à la mesure de mes espérances. Je savais pertinemment bien que nous pouvions proposer de telles prestations collectives. Nous avons dû intégrer 3 nouveaux joueurs l’été dernier mais nous avons rapidement trouvé la bonne carburation même si cela a parfois manqué quelque peu d’automatismes. Nous sommes prêts pour les quarts et nous avons envie d’en découdre avec le Beerschot. Je ne pense pas que nous partirons avec l’étiquette de favori car les 2 équipes possèdent de sérieuses qualités. »

La principale force des Gantois demeure certainement son organisation redoutable mais aussi sa force de frappe sur penalty avec Leandro Tollini, auteur de 24 réalisations depuis le mois de septembre. « La saison va se jouer en 8 fois 17,5 minutes, poursuit son T1. C’est l’équipe qui gèrera le mieux la pression qui remportera le titre. Nous n’avons pas l’expérience de ces playoffs mais nous voulons disputer les demi-finales. »

Les deux rencontres de quarts se disputeront à 15 jours d’intervalles puisque le Dragons, le Watducks et le Léopold disputeront l’EHL, dès mercredi, à Eindhoven. De quoi fausser la compétition ? « C’est évident que ces rencontres pourraient avoir un impact évident sur la fatigue physique puisque ces clubs pourraient jouer jusque 3 matchs européens en 6 jours, conclut encore le coach bruxellois. Mais c’est à double tranchant car cela n’arrange pas non plus les autres clubs qui devront, de leur côté, patienter pour disputer la manche retour. »

Les quarts s’annoncent donc plus indécis que jamais. Et un invité-surprise pourrait très bien s’imposer lors des demi-finales.

Laurent Toussaint, In Le Soir, samedi 13 avril 2019.

Photo : Laurie Dieffembacq (Belga).

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