C’est dans quelques heures, ce mercredi matin, à 09h30 heure locale (05h00 chez nous), en ouverture du tournoi que les Young Red Lions débuteront leur Coupe du monde face à l’Afrique du Sud. Et c’est avec certaines ambitions que notre équipe nationale U21 a rejoint l’Inde où elle tentera de faire aussi bien que le titre de vice-champion du monde décroché en 2016, à Lucknow. « Il est évident que notre volonté est de pouvoir rivaliser avec les meilleurs », a annoncé Jeroen Baart en interview sur le site de la Fédération internationale de hockey (FIH). « Lors de la dernière édition, nous avions atteint la finale. Les garçons ont donc l’ambition d’aller très loin dans la compétition. Mais avant de nous projeter, disputons, d’abord, la phase de poule. Ensuite, nous verrons match après match. »
Un discours partagé par l’un des 2 gardiens de la sélection, Boris Feldheim. « Nous voulons aborder les matches de poule les uns après les autres en évitant déjà de nous projeter trop loin. Ce qui ne servirait à rien si on ne parvient pas à émerger de la phase de groupe. Cela constituera évidemment notre premier objectif dans ce tournoi, à Bhubaneswar. Ensuite, l’équipe essaiera de faire aussi bien que ses prédécesseurs lors de la Coupe du monde 2016. Je pense que nous avons un groupe très homogène, très complet et surtout constant. Nous avons des ambitions et nous allons essayer de les atteindre. »
Le rendez-vous indien constituera en tous les cas une magnifique opportunité pour le groupe de montre ce dont il est capable sous les yeux de Michel van den Heuvel qui effectuera le déplacement à Bhubaneswar après le duel des Red Lions aux Pays-Bas. « Je pense que pour mes garçons, ce Mondial constitue une opportunité fantastique de disputer un grand tournoi et d’affronter différentes cultures et nations du hockey. Notre premier objectif sera de monter en puissance, au fur et à mesure de l’avancement du tournoi. Chacun devra grandir en tant que joueur et en tant qu’individu. Puis, en tirer le meilleur parti, ce qui avec un peu de chance, lui offrira une chance de rejoindre, peut-être, le groupe des A. »
Depuis leur arrivée en Inde, lundi dernier, les Belges ont disputé 2 rencontres de préparations. Et après une défaite face à l’Argentine (2-0), ils ont parfaitement corrigé le tir face à la Corée (8-1). Ils ont surtout pris leurs marques dans le Kalinga Stadium où leurs ainés ont remporté leur premier titre mondial, le 16 décembre 2018. Cette Coupe du monde offrira également l’occasion au groupe de Jeroen Baart de goûter au hockey de haut niveau durant une dizaine de jours. « Je pense qu’affronter d’autres nations du hockey fera d’eux de meilleurs joueurs », conclut encore le T1 des jeunes Lions. « Cela devrait leur permettre de mieux comprendre le jeu. Vivre et travailler dans un environnement comme celui-ci durant 3 semaines leur offrira l’opportunité de vivre comme des sportifs de haut niveau. Cela leur donne peut-être le goût d’aller plus loin dans la vie. »
Les U21 ont, en tous cas, travaillé extrêmement dur, durant des mois, pour arriver, à maturité, au cours de ces prochains jours où ils affronteront, également dans la poule A, la Malaisie (26/11) et le Chili (27/11). Aucun détail n’a été négligé et les gardiens ont ainsi pu profiter de l’expertise de Vincent Vanasch pour peaufiner les derniers détails. De quoi ravir le dernier rempart du Daring, Boris Feldheim. « Il y a évidemment beaucoup d’excitation et de fierté de représenter la Belgique à une Coupe du monde. Le travail accompli a été énorme pour arriver à ce niveau. C’est vrai que nous avons eu la chance de travailler avec Vincent pour préparer le tournoi. C’est quelqu’un que j’apprécie énormément. Il est très accessible. Et le fait qu’ils soit venu nous superviser 2 ou 3 fois, nous a permis à Pierre De Gratie et moi de progresser encore grâce à ses précieux conseils. »
Les Young Red Lions piaffent, en tous cas, d’impatience de débuter leur compétition. Ils rêvent d’exploits. Mais ils sont bien conscients qu’ils devront être solides, performants et consistants pour avoir la chance, eux aussi, d’écrire un nouveau chapitre de la magnifique histoire du hockey belge.
Laurent Toussaint
Photo : Odisha Sports.