Les Indoor Red Lions devront être créatifs

Alors que la compétition indoor démarre, ce week-end, après une année d’interruption due à la crise sanitaire, l’équipe nationale messieurs a repris, elle aussi, le chemin des entraînements, cette semaine, au « Sport Village », à Lasne. Un grand retour sur les parquets, après 19 mois d’inactivité, pour un groupe quelque peu remodelé suite aux retraites internationales du capitaine Renaud Pangrazio, du gardien, Jeremy Gucassoff, de Viktor Pokorny et de Gilles Jacob.

Pour le sélectionneur, Maxime Bergez, l’essentiel est donc de renouer au plus vite le contact afin de lancer rapidement la préparation (avec deux entraînements hebdomadaires) pour les deux échéances capitales de 2022. « C’était une semaine assez particulière puisque nous avons laissé la possibilité au groupe de reprendre tout en douceur après un premier tour de compétition, en extérieur, qui s’est achevé sur les chapeaux de roue. Nous devons également composer avec trois blessés (Antoine Legrain, Max Plennevaux, et Gaëtan Dykmans, NDLR). Mais je n’exclus pas la possibilité d’intégrer encore un ou deux jeunes à mon groupe de 16 joueurs en fonction de ce que je pourrais observer en championnat au cours de ces prochaines semaines puisque je n’ai pas eu la possibilité de voir évoluer, ceux-ci, la saison dernière. Le noyau est assez large mais pas non plus hyper étoffé. »

Une première sélection dans laquelle on aperçoit quelques nouvelles têtes comme Grégoire Brocorens, Maxime Neyts, Quentin Bigaré, Alexis Leclef (qui avait déjà fait partie du groupe il y 4 ans), Amaury Keusters ou Alex de Paeuw (qui s’était déjà entraîné avec le groupe). « Nous ne repartons pas de zéro, convient le Bruxellois. Mais nous devrons être créatifs. On le sait, dans notre pays, nous ne sommes pas de grands spécialistes au niveau technique. Il faut en tenir compte. Mais nous possédons une identité assez agressive. Nous n’aimons pas rester trop longtemps dans une structure basse et trop passive. Nous mettrons donc le focus sur les transitions qui sont essentielles dans le hockey indoor. Il faut être prêt à réagir quand on gagne ou on perd la balle. Nous définirons ensuite au plus vite les principes de jeu. Nous voulons développer un style plus dynamique et surtout moins stéréotypé. Le staff propose un cadre dans lequel les joueurs peuvent s’exprimer et être inventifs. »

L’Euro doit servir de tremplin pour la Coupe du monde

L’essentiel pour les Indoor Red Lions sera donc, d’abord, de retrouver leurs sensations à la balle. Les principes de jeu et la technique viendront par après, comme le précise encore Maxime Bergez. « Nous avons visionné énormément de vidéos avec mon T2, Ben Van Hoof, et notre analyste vidéo, Nicolas Roche. L’idée est de déterminer rapidement ce dont nous aurons besoin pour le niveau international. Par le passé, nous avons trop souvent travaillé en équipe nationale sur base de ce que nous connaissons en Belgique. Mais le hockey indoor évolue rapidement au niveau international et il faudra s’adapter. Nous affronterons la France et les Pays-Bas en préparation avant de nous rendre à Vienne pour un tournoi où nous pourrons nous confronter à la Suisse, à l’Autriche et à la République tchèque. Cela nous permettra d’évaluer notre véritable niveau. »

Et ainsi aborder avec un maximum de confiance le Championnat d’Europe à Hambourg (12 au 16 janvier) avant de disputer la Coupe du monde, à Liège, 15 jours plus tard (2 au 6 février). « Comme objectif, nous avons pointé une demi-finale à l’Euro en sachant que nous souhaitons, avant tout, que la compétition nous serve de tremplin vers la Coupe du monde. Cependant, si nous terminons à une 5 e place en réalisant un bon tournoi ou que nous pouvons identifier les soucis pour corriger le tir lors du Mondial, ce ne sera pas, non plus, la fin du monde. Pour la Coupe du monde, nous voulons simplement faire mieux qu’à Berlin. Nous avons donc comme ambition de disputer les demi-finales devant notre public. Cela avait constitué un énorme regret de nous incliner, en quarts, face à l’Australie, en février 2018. »

Il n’y a donc plus de temps à perdre pour les Indoor Red Lions qui n’ont que 8 semaines devant eux pour retrouver leurs sensations et construire une équipe solide et compétitive pour aborder ces deux rendez-vous essentiels aussi bien pour leur évolution que pour l’exposition d’une discipline toujours tapie dans l’ombre du hockey sur gazon.

Laurent Toussaint, In Le Soir, samedi 20 novembre 2021.

Photo : Belga.

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