Simon Vandenbroucke s’invite à la table des grands

Jeune mais pétrie de talent, la classe biberon du Waterloo Ducks se met à rêver d’un titre pourchassé par le club depuis 2014 après sa qualification pour la finale de la Division d’Honneur. Et pour permettre à ce rêve de prendre vie, le Wat’ devra sans aucun doute possible compter sur son gardien, Simon Vandenbroucke, décisif face au Léopold en demi-finale lors des shoot-outs. « Un bel arrêt, avant de gêner l’adversaire sur une deuxième tentative », se souvient le jeune homme de 21 ans, conscient, surtout, que c’est en équipe qu’il faudra évoluer pour vaincre le Dragons. « Nous possédons une équipe jeune, c’est vrai, mais elle dispose déjà d’une solide expérience, notamment bâtie lors de la finale disputée en EHL. De plus, nous pouvons compter sur des joueurs d’expérience dans chaque ligne et sur une défense solide. Enfin, nous formons un groupe. Ce ne sont pas des individualités qui sont placées sur le terrain. Les seize joueurs sélectionnés lors des matches se battent les uns pour les autres. Personne ne râle s’il ne joue que cinq minutes par exemple. Il faut aussi reconnaître que nous avons eu un brin de réussite en demi-finale, en marquant le but de la victoire dans les derniers instants à l’aller. »

Et le jeune portier brabançon, formé au Watducks, est donc en train de réussir son pari, lui qui est revenu au bercail après s’être fait les dents à Louvain et au Beerschot. « Deux épisodes importants de ma carrière. Chez les Universitaires, ce ne fut pas toujours simple, mais j’ai eu la chance de disputer une saison pleine en D1 et de remonter avec le club, avant d’être poussé vers la sortie. Au Bee, j’ai pu rebondir et vivre une excellente saison l’an dernier, avant que le Covid ne s’invite à table. » Des performances qui lui ont permis de revenir dans son club de cœur cet été, le Watducks recherchant un nouveau numéro 1 suite au départ de Vincent Vanasch. « J’avais réalisé toutes mes classes là-bas et joué avec une grande partie du noyau actuel », souriait-il. « C’était un retour à la maison. J’ai eu la chance de côtoyer des gardiens extraordinaires par le passé ici, Arnaud Flamand et Vincent Vanasch m’ayant toujours guidé lorsque j’étais leur doublure. Vincent, je le considère d’ailleurs comme un frère, il débriefe souvent mes matches. »

Dimanche, il aura confirmé que le Watducks avait misé sur le bon « Canard » pour tenir ses cages et recouvrer les sommets du hockey belge. Car derrière son jeune âge, il fait déjà preuve d’une certaine solidité. « Je suis parfois considéré comme un garçon avec beaucoup d’expérience alors que je n’en ai finalement pas beaucoup. Mais à ma position, je n’ai pas le choix : il faut prester, cela te pousse à grandir plus vite. » Une évolution constante qui lui a permis, peu avant l’explosion du Covid, d’intégrer, définitivement, le noyau des Red Lions. Dans la peau du troisième gardien, derrière… Vincent Vanasch et Loic Van Doren, Simon Vandenbroucke dispose d’un écolage incroyable. « C’est impressionnant de s’entraîner avec les deux meilleurs gardiens au monde. J’apprends quotidiennement à leur contact. C’est une chance, j’en suis conscient. »

Cependant, il ne devrait pas être aux Jeux de Tokyo, le staff des Reds Lions n’emmenant que deux portiers. « Ce n’était pas un objectif. Mais dans un coin de ma tête, oui, je rêve d’un jour pouvoir participer aux Jeux olympiques. » Mais avant d’y penser, il aspire à décrocher le titre ce week-end avec le Watducks.

Sébastien Hellinckx, In La Capitale, mardi 4 mai 2021.

Photo : Laurie Dieffembacq (Belga).

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