Après le titre remporté la saison dernière, les Ucclois entendent bien remettre le couvert cette année après avoir attiré Tom Boon et Maxime Plennevaux du côté de l’Avenue Dupuich. Mais pour Robin Geens, qui entame sa 3e saison comme T1, il ne faut certainement pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. La concurrence sera rude et seul le travail paiera au moment de faire les comptes à la fin de la saison.
Robin, le Léopold sera-t-il à nouveau sacré champion en fin de saison ?
« Notre objectif est naturellement d’arriver en finale même si nous serons attendus au tournant. Je ne crierai jamais sur tous les toits que je veux à nouveau être champion. Nous avons peut-être perdu un peu en stabilité mais notre jeu sera assurément spectaculaire avec nos 2 nouvelles recrues. Je compte aussi sur mes cadres (ndlr : Dorian Thiery, Dimitri Cuvelier, Tanguy Zimmer, Lewis Eaton…) pour assumer encore un peu plus leurs responsabilités. »
L’arrivée de Tom Boon va-t-elle ôter un peu de pression sur les épaules des autres joueurs ?
« Oui, peut-être bien. La pression risque de retomber d’un cran pour les autres joueurs. Tom peut apporter énormément à ce groupe. Quand il accélère il se passe quelque chose. Il donne envie aux autres joueurs d’augmenter leur niveau. S’il y a un problème, il assumera ses responsabilités alors que d’autres n’oseraient peut-être pas. »
Une année pré-olympique demeure un peu particulière non ? Cela va-t-il changer quelque chose au déroulement du championnat ?
« Ce qui est intéressant, c’est que de nombreux joueurs rêvent de participer aux JO. Ils donneront donc tout pour avoir leur chance et faire douter Shane McLeod. Ils auront faim. Certains ont des ambitions. Chez nous, c’est très clair. Tom Boon veut être champion avec le Léopold. Je ne suis pas sûr que certains feront plus attention ou joueront avec le frein à main pour éviter les blessures. Cela peut parfois être encore plus dangereux. Mais c’est vrai que je pourrais faire tourner mon effectif un peu plus pour laisser de temps en temps certains au repos. »
La compétition sera saucissonnée en 3 blocs. Cela te pose un quelconque problème ?
« Pas spécialement. Je ne suis pas du tout du du style à me plaindre. Il faut travailler de concert entre les clubs et les Red Lions. La Belgique s’est qualifiée pour les Jeux et il ne faut certainement pas s’en plaindre. Durant la première période d’interruption, de nombreux étrangers disputeront les qualificatifs olympiques. Ce n’est donc pas plus mal d’avoir conservé cette pause de 3 semaines fin octobre. »
Qui sont les favoris pour le titre à part le Léo bien entendu ?
« Le Dragons est très affuté mais encore un peu brouillon dans son jeu. Mais ils ont la gagner sans leur ADN. Ils ont eu mal de nous voir remporter le titre la saison dernière. Ils ont donc à cœur de corriger le tir. Le Watducks a recruté malin et il possédait déjà de solides joueurs dans son noyau comme Vincent Vanasch, Gauthier Boccard, John-John Dohmen ou Renaud Pangrazio. Il possède une équipe bien balancée. S’ils ne déconnent pas (sic) en quart, ils pourraient aller très loin. Je pense évidemment que la Gantoise sera également un gros concurrent vu leur recrutement très inspiré. Il possède un très bon penalty et Pascal Kina est un maitre à jouer. Mais je n’exclue pas non plus une surprise qui pourrait venir du Braxgata. Ils vont lutter pour une place en demi-finales, c’est une certitude. Enfin, Louvain, c’est la véritable inconnue de cette entame de championnat. On verra ce qu’ils pourront faire… »
Le championnat de Belgique continue-t-il encore à gagner en qualité ?
« La division d’honneur est compétitive. Elle attire beaucoup de bons joueurs grâce à son niveau général mais aussi contrats proposés. Certains clubs belges paient mieux que leurs voisins néerlandais. Nous avons dépassé le championnat allemand et espagnol au niveau du jeu proposé. Les meilleurs joueurs sont à présent en Belgique. Le jeu va plus vite qu’avant, les staffs se sont renforcés et les joueurs sont toujours plus athlétiques. Au niveau tactique, tous les coachs sont également plus attentifs. Cela nous pousse à donner le meilleur de nous-même chaque dimanche. Les exigences sont grandissantes chez tout le monde. Nous avons de très bons entraîneurs en Belgique et cela se sent dans le jeu. »
Entretien : Laurent Toussaint.