Manu Brunet: « Je suis un joueur pro et cela implique certaines obligations »

Après 5 saisons au Daring, il a décidé de rejoindre le Léopold où il a rapidement démontré son importance dans le système de jeu ucclois. Le milieu de terrain médaillé d’or à Rio s’est parfaitement intégré dans notre pays et devraient même s’y installer dans le futur.

Manu, pourquoi avoir opté pour la Belgique ?
« A 22 ans, j’ai décidé de rejoindre l’Espagne car je voulais devenir hockeyeur professionnel. A cette époque, j’ai décidé de tout mettre en œuvre pour y parvenir en choisissant de quitter mon pays. Ensuite, j’ai opté pour la Belgique car la division d’honneur devenait de plus en plus professionnelle et, surtout, elle était bien plus compétitive que le championnat espagnol. »

Cela a été facile de vous adapter à la culture hockey belge et à la vie dans notre pays ?
« L’adaptation n’a pas été compliquée au niveau du hockey ni au niveau social. Je me suis rapidement intégré sur et en dehors du terrain. C’est surtout au niveau de la météo que cela a posé quelques problèmes. En effet, à Bruxelles il fait beaucoup plus froid qu’à Rosario, ma ville d’origine, et, surtout, il pleut bien plus souvent. (Rires). »

Certains affirment que la plupart des joueurs étrangers qui évoluent dans notre championnat sont des mercenaires. Vous leur répliquez quoi ?
« Pouvoir compter sur des étrangers est positif pour la plupart des clubs et d’ailleurs pour le championnat belge dans son ensemble. L’arrivée progressive de joueurs issus des meilleures nations mondiales a très certainement contribué à hausser le niveau de la compétition et à positionner la division d’honneur parmi les meilleurs championnats européens. Même s’il est important de respecter les avis de tout le monde, je trouve cela totalement absurde d’affirmer que nous sommes des mercenaires. Effectivement, je touche un salaire. Mais je suis un joueur professionnel. Cela implique certaines obligations. J’essaie donc de m’appliquer au maximum, de m’entraîner dur et surtout de respecter mon club, mes coéquipiers mais surtout ma famille et moi-même. »

Laurent Toussaint, In Le Soir, jeudi 30 août 2018.

Photo : FIH.

Commentaires