Les Bruxellois ont retrouvé le sourire. Cette victoire, ô combien symbolique, face aux champions en titre mais surtout aux grands rivaux de ces deux dernières finales de Playoffs va faire un bien fou à ce groupe qui doutait depuis le début de championnat malgré deux succès en quatre matchs. « C’est la rencontre dont nous avions besoin pour le championnat mais aussi pour l’EHL, se réjouissait le coach bruxellois, Jean-Philippe Brulé. Ce groupe travaille dur à l’entraînement et nous essayons de modifier un tas de petits choses aux entraînements. Face au Dragons, nous avons vu que nous étions partis dans la bonne direction et que l’équipe reprenait confiance. Certains ont dit que l’ambiance était mauvaise dans notre groupe, nous avons prouvé le contraire ce dimanche après-midi. »
Pourtant ce succès a été forgé dans la douleur. Le Dragons méritait assurément mieux que ce revers sévère. Car outre, un début de match en fanfare et quelques trop rares occasions de buts, ce sont les Anversois qui se sont montrés les plus dangereux devant la cage de Jeremy Gucassoff qui retrouvait lui aussi ses sensations. « C’est le match référence que nous recherchions même si tout était loin d’être parfait. »
Après dix minutes de domination uccloise, le Dragons passait enfin à l’offensive. Loïck Luypaert puis Matthew Cobbaert mettaient le feu aux poudres mais c’est finalement le capitaine Jeffery Thys qui concluait victorieusement après une passe tranchante de Felix Denayer qui fêtait ainsi dignement sa participation à son premier match de championnat.
Il fallait alors attendre plus de dix minutes pour voir une nouvelle action dangereuse. Après un magnifique travail de Tom Boon et de Jérôme Truyens, Cédric Charlier déviait la balle hors de portée de Manu Leroy pour le plus grand plaisir du kop ucclois qui exultait. Tout cela sous les yeux de Colin Batch venu analyser attentivement la prestation des neuf joueurs alignés sur le terrain et appartenant au noyau des Red Lions.
Le Dragons était touché et réagissait immédiatement mais ses attaquants buttaient sur Gucassoff. Et comme souvent dans ce genre de situation, quand une équipe ne parvient pas à marquer, c’est son adversaire qui tire son épingle du jeu. Et alors que le Racing n’avait plus pointé le bout de son nez dans le cercle anversois depuis plus de 30 minutes, Gilles Jacob mettait fin à un cafouillage en poussant la balle au fond des filets. Le Namurois réussissait même le doublé juste avant le coup de sifflet final.
« Nous avons dominé le match mais nous n’avons pas marqué nos occasions, regrettait le capitaine anversois Jeffrey Thys. Dans ces conditions, il est impossible de remporter une rencontre. Nous sommes très déçus car nous tenions la rencontre que nous avons dominée durant 70 minutes. Ils ne sont quasiment jamais rentrés dans notre cercle. Mais bon, c’est le hockey. Il faut marquer pour gagner. »
Laurent Toussaint, In Le Soir, lundi 3 octobre 2011.
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