LE LÉOPOLD APPREND À GÉRER LA PRESSION

Même si le succès des Bruxellois ne peut susciter une quelconque contestation, il a pourtant été remporté dans la douleur. En effet, les protégés de Mika Van Cutsem ont, une nouvelle fois, éprouvé les plus grandes difficultés à se libérer face à une équipe anversoise pourtant fortement diminuée avec les absences conjuguées de John Goldberg (qui a reçu un coup sur le pied samedi après-midi) et de David Van Rysselberghe (toujours en convalescence et qui ne devrait pas reprendre avant au moins un mois) et avec un Philippe Goldberg sur une jambe qui a souffert durant toute la partie.

Dès l’entame des débats, les Bruxellois étaient crispés et nerveux. Ils se créaient quelques occasions mais se montraient de nouveaux maladroits en zone de conclusion comme sur penalty. De son côté, le Bee ne se posait pas de question et passait même à côté du hold-up sur une contre-attaque rapidement menée.
« Nous avons essayé de défendre au mieux, reconnaissait Philippe Goldberg, le capitaine adverse. Nous savions qu’ils devaient absolument gagner. Nous avons livré 35 bonnes premières minutes avant de prendre ce but après la pause. Ensuite, tout s’est compliqué. Nous savions que nous n’aurions pas beaucoup d’occasions. »

Et en effet, dès la reprise, et le but rapide de Julien Meyers en déviation, tout était bien plus simple pour le Léo qui s’offrait tout de même encore quelques petites frayeurs. Julien Plennevaux doublait la marque à l’entrée du quatrième quart d’heure avant que Maxime Tys, une minute plus tard, ne mît ses couleurs à l’abri. Le but de Gaëtan Perez, quarante secondes plus tard, ne relançait pas réellement la rencontre. Le Bee était fatigué et l’équipe locale faisait tourner son noyau, un peu plus qualitatif, et donnait au score ses allures définitives sur une phase de p.c. ponctuée par John Verdussen à huit minutes du terme.

Mika Van Cutsem pouvait finalement être satisfait de la victoire malgré un début de partie compliqué. « J’ai expliqué à mes joueurs que tout se passait dans la tête. Ils n’ont pas de problèmes techniques ou dans la gestion des systèmes de jeu. Ils doivent principalement apprendre à gérer la pression. Cette équipe est jeune malgré que certains de nos éléments aient déjà une belle expérience en équipe nationale. Mais, une fois que nous marquons, tout devient plus facile. Même si, face au Beerschot, le score ne reflète pas vraiment nos difficultés du jour. »

Mais ce succès, combiné aux résultats de ses concurrents, permet surtout au Léopold de retrouver le top 4. « Nous devrons encore rencontrer le Dragons et Louvain. Il faudra être bien appliqués lors des rencontres dites plus faciles et surtout se montrer réguliers. Si nous poursuivons de cette manière, il ne pourra rien nous arriver. Nous avons clairement notre sort entre les mains. »

Laurent Toussaint, In Le Soir, lundi 12 mars 2012.


© Philippe Demaret – Okey.be

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