Alors que le championnat néerlandais débute, ce dimanche, avec cinq joueurs belges, les clubs règlent les derniers détails pour entamer au mieux la compétition qui s’annonce plus ouverte que jamais. Et l’entame de la Hoofdklasse s’annonce directement explosive avec l’affiche du week-end qui opposera Oranje Zwart et le champion en titre, Rotterdam. Un match au sommet qui permettra à Jeffrey Thys de retrouver sur sa route ses amis de l’équipe nationale, Thomas Briels et Elliot Van Strydonck. Mais pour l’Anversois, il ne s’agit pas uniquement d’une nouvelle aventure sportive puisqu’il commencera également à travailler à Rotterdam dès lundi. L’ancien capitaine du Dragons nous a donc accordé un peu de son temps précieux entre deux cartons.
Jeffrey, comment s’est déroulée la préparation avec Rotterdam ?
« L’intégration à Rotterdam s’est déroulée de manière très fluide et rapide. Les joueurs sont tous très sympas et l’usage du néerlandais facilite forcément la communication. C’était une préparation très courte durant laquelle nous avons pourtant disputé de très nombreuses rencontres amicales. Mais, depuis une semaine et demie, les Internationaux sont de retour, ce qui a encore fortement élevé le niveau vers le haut. Nous avons encore beaucoup de travail, mais je pense que cela équivaut également pour la plupart des équipes. »
Tu travailles également à Rotterdam. Comment se déroule ta nouvelle vie ?
« Je commence effectivement à travailler dès lundi et j’ai donc décidé de m’installer ici. J’ai hâte de débuter cette nouvelle aventure. Il n’est pas facile de combiner tout cela, mais c’est souvent le cas pour les joueurs qui souhaitent également se développer dans d’autres domaines, comme les études ou le travail. Mais cela me permettra à plus long terme de ne pas devoir arrêter trop tôt le hockey au plus haut niveau. »
Quelles sont vos ambitions pour cette saison ?
« Le groupe est très jeune et il a perdu quelques joueurs clés. Voilà pourquoi ils ont transféré des renforts ciblés avec un objectif sportif à long terme. Notre objectif est d’atteindre les Playoffs puis de lutter pour le titre de champion des Pays-Bas. Nous visons également une victoire en finale de l’EHL. Nous avons encore besoin de grandir en tant que groupe, mais une fois que nous aurons atteint notre vitesse de croisière, nous pourrons proposer du hockey de grande qualité. »
Tu as déjà noté des grosses différences dans le club par rapport au Dragons ?
« Le Dragons est un club merveilleux qui peut s’enorgueillir de posséder un lien si particulier entre ses joueurs, ses supporters et sa direction. Le HC Rotterdam est beaucoup plus grand et compte environ 8.000 membres. Mais je remarque que cela n’empêche pas de posséder une ambiance amicale et chaude à l’intérieur du club. Tout est encore un peu plus professionnel ici et Rotterdam peut s’appuyer sur des infrastructures à la taille du club. »
Tu n’étais pas trop déçu de ne pas faire partie du groupe pour l’Euro ? Comment vois-tu d’ailleurs la suite de l’aventure avec l’équipe nationale ?
« Bien entendu. C’était une immense déception. J’étais en bonne condition physique, mais je manquais de rythme suite à ma fracture à la main lors des demi-finales de l’EHL, à Bloemendaal. J’ai subi une opération et ma main droite s’était considérablement affaiblie. Maintenant, la force dans ma main atteint encore seulement 75 à 80% de ce qu’elle devrait être. La préparation avec l’équipe nationale est effectivement arrivée trop rapidement après ma blessure. Pourtant, je suis content d’avoir déjà eu la chance de me réhabituer au rythme qui sera imposé durant ces prochains mois et de savoir très précisément à quoi je peux m’attendre. Je souhaite ardemment que la combinaison travail – équipe nationale soit réaliste afin que je puisse mener les deux projets de front avec de belles perspectives à long terme. Je vais tout mettre en œuvre pour disputer la Coupe du Monde à La Haye en prouvant, chaque semaine, avec mon nouveau club que j’ai ma place au sein des Red Lions. »
Entretien : Laurent Toussaint