Deux Red Lions devront lutter pour le maintien

Alors qu’il y a encore 15 jours, ils étaient focalisés à 100% sur la préparation olympiques et Tokyo, lors de leur stage hivernal annuel, organisé, cette année, à Las Palmas, aux Iles Canaries, les joueurs belges ont rejoint leurs clubs respectifs pour peaufiner les derniers détails avant l’entame du second tour de la compétition, le week-end prochain. Si pour la majorité des Lions évoluant en Belgique, c’est la lutte pour le titre qui occupera, en grande partie, leurs pensées durant ces 10 prochaines semaines, en revanche, pour Nicolas De Kerpel (Herakles) et Loïck Luypaert (Braxgata), c’est bel et bien la course au maintien qui rythmera leurs semaines en parallèle avec le programme de l’équipe nationale.

« Ce ne sera pas la première fois puisque nous avons déjà disputé les playdowns il y a 2 ans », souligne le défenseur central du Brax. « Mais ce n’est pas évident à vivre. Il faut trouver le juste équilibre entre les impératifs et les besoins du club mis aussi l’exigence et l’investissement de la préparation olympique. C’est clair qu’il s’agit d’une déception de ne pas prendre part aux playoffs car on veut toujours jouer au sommet. Mas il faut bien reconnaître que le premier tour n’a pas été simple. Nous avons un peu fait avec les moyens du bord après le départ de Sander Baart. Mais en raison de la crise sanitaire et du report des Jeux, cela s’est avéré compliqué d’attirer un bon jouer étranger. Nous avons loupé 1 ou 2 matchs et cela nous a couté cher lors du décompte final. »

Du côté de Nicolas De Kerpel, qui termine de soigner une déchirure du mollet, et qui vient seulement de recevoir le feu vert pour reprendre l’entrainement, pas question d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs malgré les playdowns, puisque l’Anversois vient de resigner pour 3 saisons supplémentaires dans son club formateur. « Je ne vais pas mentir, cette situation n’est pas simple à gérer. Mais je n’imaginais pas quitter Lierre. L’amour que je porte à mon club est énorme. En outre, j’ai reçu des garanties sportive de la direction pour le futur. Il y a énormément de talent dans ce noyau et on sent que la mayonnaise prend petit à petit avec les jeunes qui ont fait leur trou cette saison. Je sais que nous pourrons réaliser des beaux résultats ces prochaines années. »

Gérer la pression et faire preuve de constance

Cependant, c’est dès maintenant qu’il faudra performer. Pas question de trainer en route durant ces playdowns. Les 6 équipes en jeu n’auront pas le droit à l’erreur pour éviter l’une des 3 places de descendants. Avec la moitié des points conservés à l’issue des 13 premières rencontres de championnat, l’Herakles (8 pts) et le Braxgata (7) possèdent un léger avantage sur le Daring (5) et l’Antwerp (5). En revanche, pour l’Old Club (0) et Namur (2), cela s’annonce délicat tant les 2 clubs wallons semblent déjà en mauvaise posture. Et si la préparation a été prolongée d’une semaine en raison des conditions hivernales qui ont empêché les clubs de s’entrainer en extérieur, chacun sait que, dès le 28 février, le moindre faux-pas se payera cash. « En perdant une rencontre, l’équipe se retrouvera directement sous pression », prévient Loïck Luypaert. « Notre expérience nous a appris qu’il s’agit de garder le rythme et d’enchainer au plus vite les victoires pour se mettre à l’abri. Et ce n’est certainement pas parce que nous sommes le Braxgata que ce sera plus simple que pour l’un de nos 5 adversaires. Je vais tout mettre en œuvre pour apporter mon expérience au groupe et inscrire le plus de p.c. possibles lors des moments clés. »

La lutte pour le maintien sera exigeante au niveau nerveux et mental. « Voilà pourquoi il faut assurer notre place en division d’honneur au plus vite », conclut Nicolas de Kerpel. « De plus, ce n’est pas aisé de se focaliser sur 2 objectifs si différents en parallèle. » Ce sont clairement les équipes qui gèreront le mieux la pression et qui feront preuve de constance qui tireront leur épingle du jeu. Des qualités propres aux Red Lions qui devraient permettre à l’Herakles et au Braxgata de ne pas céder au doute lors des 10 rencontres grâce à leur international dont le rôle de leader n’aura jamais été aussi essentiel sur le terrain.

Laurent Toussaint, in Le Soir, samedi 20 février 2021.

Photo : David Catry (Belga).

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